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Lecture analytique le Misanthrope de Molière

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Par   •  5 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  2 440 Mots (10 Pages)  •  1 894 Vues

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Le texte théâtral et sa représentation Le Misanthrope

Lecture analytique n°2 La scène des portraits

Présenter la pièce du Misanthrope DS l’économie générale de son œuvre.

Situation de la scène 4 de l’acte II : Cette scène est la sixième de la pièce.

Rappel de ce qui précède :

L’acte I compte 3 scènes : Alceste y reproche à Philinte son goût pour les mondanités, Oronte déclame son sonnet devant Alceste qui l’injurie et Philinte expose à Alceste les conséquences fâcheuses de sa trop grande sincérité.

L’acte II-plus long, 6 scènes- s’ouvre sur une querelle entre Alceste et Philinte. Alceste reproche à Philinte sa coquetterie. Les scènes 2 et 3 font entrer successivement les deux marquis : Acaste, annoncé par le valet de Célimène en scène 2 et Clitandre, en scène 3.

Plan de la scène 4 de l’acte II : Cette scène est assez longue : vers 559 à 743 (184 vers). Elle met aussi en présence 7 personnages de la pièce sur les 11 du scénario. On peut la diviser en 6 moments :

- 1- vers 559 à 566 jusqu’à « trop de patience » Alceste, qui menaçait de partir, reste et ordonne à Philinte de « prendre parti ». Célimène s’y refuse

- 2 -Vers 567 à 582 jusqu’à « tout ce qu’on écoute » Arrivée de Clitandre qui ouvre la charge des critiques sur les gens de cour (Cléonte et Damon)

- 3- Vers 585 à 650 : galerie de portraits dirigés par les interlocuteurs de Célimène et élaborés par Célimène. (Notre passage)

- 4 - Colère d’Alceste dirigée contre les auditeurs de Célimène qu’ils flattent en ne brisant pas dans ses critiques.

- 5- Tirade d’Eliante sur le comportement des gens amoureux.

- 6-Interruption de la conversation. Chaque personnage annonce qu’il va partir.

- La scène 4 suit donc 4 étapes :

-1 Querelle d'Alceste et Célimène

- 2 Galerie de portraits orchestrée par chorégraphie d’une parole à 3 puis à 4 personnages

- 3 Intervention d'Alceste qui rompt le rythme et le ton

Caractérisation de l’extrait étudié :

Cette scène marque une pause dans le développement de l’intrigue, à peine dévoilée d’ailleurs : Alceste en procès avec un inconnu et épris de Célimène qui ne veut pas le choisir comme soupirant officiel. Elle éclaire l’étiquette de « comédie de salon » donnée à la pièce du Misanthrope car elle met en scène des Mondains, des courtisans. Ici la « cour » est celle de Célimène, c’est-à-dire son salon. Celle-ci tient son rôle d’hôtesse et donne le ton en déclarant à l’ouverture de la scène 4 « Des sièges pour tous ! » L’ordre ainsi donné impose leur rôle aux personnages présents, rôles de spectateurs et d’auditeurs. La double énonciation ici est significative : les spectateurs aussi sont invités « à s’asseoir » pour écouter. Le moment qui intéresse notre étude est celui amorcé par la réplique d Eliante, adressée à Philinte « la conversation prend un assez bon train » Ce passage constitue la première scène de conversation de salon, attendue par le public.

Le Misanthrope est une transposition théâtrale des conversations mondaines, et la scène des portraits, (acte II, scène 4) invite à faire connaître un genre à l’honneur : le portrait. Molière nous brosse de cette manière un tableau de la vie mondaine sous Louis XIV et donne à voir 6 autres personnages, Cléonte, Damon, Timante, Géralde, Bélise, et Damis. Ceux-ci sont autant de types que l’on peut croiser dans les réunions de bonne compagnie. Tous ces personnages sont absents et ils représentent chacun un caractère, à la manière de ceux de La Bruyère. Cette scène marquante de la comédie offre une multitude de miroirs où chaque personnage apparaît comme sujet regardant et objet du regard des autres. Le comique provient ici du fait que ceux qui dénoncent un défaut en sont généralement porteurs, et c’est aussi le signe d’un aveuglement qui atteint tous les hommes. Ainsi, Arsinoé énoncera plus tard solennellement « On doit se regarder soi-même un fort long temps / Avant que de songer à condamner les gens », (III, 4, v.950-951). Le portrait de ces personnages possède plusieurs fonctions : Il permet d’étoffer le microcosme du salon représentatif de la Cour et aussi d’enrichir le personnage de coquette de Célimène :

- - Problématiques possibles pour étudier l’extrait :

En quoi ces portraits-charges sont-ils aussi un portrait en creux de Célimène ?

Quels sont les reproches adressés par Célimène aux personnages dont elle dresse le portrait ?

En quoi ces portraits montrent-ils que Célimène est une virtuose du langage ?

En quoi ces portraits montrent-ils que Célimène est une misanthrope ?

I Une scène de théâtre dans le théâtre

a) Enonciation témoigne d’un « dispositif théâtral » :

b) La chorégraphie de la parole : commenter ici la répartition des échanges, le relais des répliques, le jeu des questions réponses

c) la présentation des personnages

II Une galerie de portraits

a) L’onomastique

b) La construction des portraits et leur style

c) Des types mondains

-Conclusion : Un portrait de Célimène en creux :

Célimène, la reine de la conversation : commenter ici la manière dont elle tient son rôle

Ce que dénonce Célimène dit en creux ce qu’elle est ?

I Cette scène est d’une certaine manière une scène de théâtre dans le théâtre qui mime l’art de la conversation dans les salons mondains. : On commentera ici la construction du dialogue et le rôle des invités de Célimène

a) La mise en scène de cette conversation évoque un cercle, précieux et femmes, des caractères différents qui permettent l’échange.

–Une « pièce dans la pièce »

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