Lecture Analytique Sonnet XIV : « le Fort Sommeil » (L'olive) De Du Bellay
Dissertations Gratuits : Lecture Analytique Sonnet XIV : « le Fort Sommeil » (L'olive) De Du Bellay. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Laurine17800 • 1 Février 2013 • 801 Mots (4 Pages) • 6 736 Vues
I ) Un rêve érotique
Éros : principe de vie, principe sexuel
Érotique → Éros : Dieu de l'amour physique, principe de vie.
1- Une anecdote
Thème : -un rève : « sommeil » x2 (v.1 & 4), « réveil » (v.13)
-amoureux : « Amour » (v.9)
Temps des verbes : imparfait : « avait » (v.9), « coulait » (v.2)
=> Récit d'un rêve passé interrompu par le réveil d'un dormeur.
Déterminants démonstratifs : « ce » (v.5,6) et « ces » (v.11) signalent qu'il évoque une femme en particulier
=> désir pour une femme en particulier qui l'inspire à ce moment-là.
2- Une évocation conventionnelle
a) Des images précieuses
-Sommeil : « plux doux que miel » (v.2)
« la porte d'ivoire » (v.4)
« fleuve »(v.12)
« les portes décloses » (v.14)
-Blason du corps féminin : « le col » ; « le sein » ; « les lèvres » (v.5,6&11)
-L'amour : « ormes embrassés du cep lassif » (v.7&8)
« ses flammes cruelles » (v.10)
→ images associées à 2 champs lexicaux :
•Minéraux connotés positivement : « ivoire » (v.4) ; « marbre » (v.5) ; « albâtre » (v.6)
•Végétaux connotés positivement : « miel » (v.2) ; « ormes » (v.7); « cep » (v.8) ; « roses » (v.11)
→ images précieuses, conventionnelles (stéréotypées, clichées)
b) Références mythologiques
- « Amour » (v.9) : Cupidon tirant une flèche (« dardé le trait » (v.10)
- « Fleuve oblivieux » (v.12) : le fleuve Léthé est un des fleuves des enfers donc les eaux murmurantes incitent au sommeil et qui fait tout oublier de sa vie passée. C'est là que viennes s'abreuver les âmes avant de retourner vivre sur la Terre.
=> Références mythologiques très fréquentes au XVI siècle depuis la redécouverte de l'Antiquité au XV siècle en Italie, puis au XVI siècle en France (1453 : chute de Constantinople et fuite des Grecs devant les Turcs → emportent manuscrits anciens en Italie)
Ce poème se présente donc comme l'évocation précieuse « pétrarquisante » d'un rêve
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