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Lecture Analytique « Si tu t’imagines... »

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Par   •  14 Janvier 2014  •  800 Mots (4 Pages)  •  3 972 Vues

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[Accroche ?] « Si tu t’imagines... » [1] est un poème qui se trouve dans le recueil L’instant fatal de Raymond Queneau, poète français de la première moitié du XXe siècle ; il est publié en 1948. C’est un poème de trois strophes dont le nombre de vers est répartis de façon inégale. Queneau s’inspire des poèmes de Ronsard « Ode à Cassandre » et « Quand vous serez bien vieille... », cependant il en fait une réécriture pour définir l’action de « cueillir le jour ». La reprise d’un thème ronsardien est-elle seulement parodique ? Dans un premier temps, nous étudierons la mise en évidence du caractère éphémère de la jeunesse et dans un deuxième temps, la réécriture parodique.

Dans ce poème, Queneau met en garde une jeune femme contre le temps qui passe, il la persuade afin qu’elle puisse profiter de sa jeunesse. Il prévient la jeune femme contre les illusions qu’elle a sur la jeunesse « Si tu crois petite ». La phrase « Si tu t’imagines / xa va xa va xa / va durer toujours », qui ouvre le poème, vise à choquer la jeune femme, afin de lui faire prendre conscience du fait qu’il faille profiter de la jeunesse car celle-ci est éphémère. Le passage du temps est mis en évidence avec les saisons « la saison des za / la saison des za / saison des amours ». Queneau veut faire prendre conscience à la jeune femme que l’amour existe dans la jeunesse et pas dans la vieillesse, il veut mettre en avant le fait que cette saison ne dure pas, qu’il faut profiter car le temps passe (« les beaux jours s’en vont / les beaux jours de fête ») et que la beauté va disparaître pour laisser place à la vieillesse qui va l’enlaidir (« la ride véloce »), mais le passage du temps est aussi illustré par les roses qui sont évoquées à plusieurs reprises. La rose est éphémère, la jeunesse, « roses de la vie », lui est assimilée. Queneau se réfère à la rose qui est éphémère, tout comme le teint de sa muse - « ton teint de rose ». Le poète veut ramener la jeune fille à la réalité et veut lui faire comprendre qu’elle est naïve - « ce que tu te goures ». La répétition de ce vers vise à choquer la jeune femme, le poète veut lui montrer qu’elle est inconsciente, qu’elle est aveuglée, qu’elle se trouve dans l’erreur. « Si tu crois » renvoie à « Si tu t’imagines », qui est un message d’avertissement sarcastique de l’erreur de la jeune fille ; le poète cherche à lui montrer qu’elle est dans une profonde illusion sur la façon dont elle perçoit la jeunesse.

[Transition ?] En second lieu, il faut noter que Queneau réécrit les poèmes de Ronsard de façon parodique. On peut le constater à travers de nombreux vers. Dans le poème de Ronsard, la destinataire est appelée « mignonne » tandis que dans celui de Queneau, elle est appelée « fillette ». La façon d’écrire de Ronsard est reconnaissable dans ce poème à travers des citations, le vers « cueillez, cueillez votre jeunesse » devient « allons cueille cueille / les roses les roses / roses de la vie » sous la plume de Queneau. Dans les deux poèmes, le corps de la jeune femme est mis en valeur, « ta taille de guêpe / tes mignons biceps ». Cependant dans le poème de Queneau on remarque un côté moqueur du narrateur, grâce à plusieurs éléments qui contribuent à ce détournement comique, notamment la transcription humoristique du langue parlé

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