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Lecture Analytique « Le lac »

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Par   •  1 Avril 2014  •  1 249 Mots (5 Pages)  •  1 132 Vues

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INTRODUCTION

L’auteur , le mouvement, l’oeuvre

Alphonse de Lamartine est né en 1790 dans une famille de la petite noblesse provinciale. Lamartine fait des études classiques, puis mène une vie inactive au cours de laquelle il commence à écrire. Sa vie et son œuvre son marquées par ses deuils, ses difficultés amoureuses, ses illusions déçues

En 1820, année de son mariage, suite à plusieurs deuils, il publie les Méditations poétiques. Ce recueil de 24 poèmes mélancoliques ou exaltés (dont « Le Lac ») lui apportera le succès. Ce livre est considéré comme le point de départ du romantisme en France et Lamartine sera reconnu par les jeunes romantiques comme leur maître. L’auteur connaîtra la gloire de 1820 à 1830.

le poème: Le poète solitaire et triste écrivit « Le lac », long poème mélancolique à la gloire de l’amour brisé.

En 1816, à Aix-les-Bains, près du lac du Bourget, Lamartine a fait la connaissance de Julie Charles, qu’il va immortaliser sous le nom d’Elvire. Elle souffre de tuberculose pulmonaire, et se sait condamnée. Au cours d’un voyage à Hautecombe, sur le lac soudain en tempête, le poète sauve Julie d’une barque en perdition. Leur idylle éphémère et passionnée sera l’emblème de l’amour tel que le concevra le 19ème siècle L’année suivante, il revient dans ce paysage qui a été témoin de leur bonheur, mais cette fois il est seule. La jeune femme, épouse d’un célèbre physicien, n’a pu venir, elle est malade et va bientôt mourir.

Le poète solitaire et triste écrivit « Le lac », long poème mélancolique à la gloire de l’amour brisé. Le Lac est le poème le plus célèbre des Méditations poétiques. IL est devenu une sorte de symbole littéraire de la fusion romantique entre nature et sentiments.

Versification : classique, des quatrains d'alexandrins coupés à l'hémistiche donnant une harmonie, un équilibre lent propice à la description des sentiments de l'auteur.

Le poème se compose de 16 quatrains, ayant généralement trois alexandrins coupés à l'hémistiche et un hexamètre. Seuls les strophes VI-IX présentent la structure suivante : alexandrin, hexamètre, alexandrin, hexamètre. Toutes les strophes ont des rimes croisées: A-B-A-B.

Problématique En quoi l’évocation du lac se permet-elle une méditation sur la condition humaine ?

I ) le lyrisme

1.Une situation d’énonciation particulière

➡ Qui parle ?

Le poème mêle deux voix :

- celle du poète (strophes 1 à 5) qui exprime ses sentiments à la 1ère personne : je (v.7), m’ (v.19)… ;

- celle de la femme aimée (strophes 6 à 9) = retranscription de ses propres paroles, au style direct.

Le nous des vers 3 ou 13 les englobe tous les deux.

Ce procédé, qui fait revivre une « voix … chère » (v.19) au poète rend la scène encore plus pathétique.

➡ A qui?

Le lac comme interlocuteur

Le poète s’adresse directement au lac comme le montre :

- l’apostrophe du vers 5 : Ô lac ! ;

- l’emploi de pronoms personnels et déterminants possessifs de 2ème pers. associés aux attributs du lac : tu mugissais (v.9), tu te brisais (v.10), l’écume de tes ondes (v.11), tes flots harmonieux (v.16) ;

- le verbe à l’impératif : Regarde ! (v.7) ;

- la tournure interrogative : t’en souvient-il ? (v.13).

Lamartine se place dans la situation du romantique qui confie ses tourments à la nature. Il s’adresse au lac pour lui faire revivre son amour et le prolonger.

L’expression des sentiments

Une plainte : ponctuation émotive : exclamations (v.5, 7, 8 / v.21, 22, 24, 33, 34, 36) et interrogations (v.4, 13) qui expriment le désespoir

➡ Un poème d’amour : lexique des sentiments : champ lexical de l’amour = chéris (v.6), adorés (v.12), charmé (v.18), chère (v.19), délices (v.23), heureux (v.28), aimons X 2 (v.33), jouissons (v.34).+ vers 64 (« Ils ont aimé ») est la concentration de tout ce qui a été dit dans le poème. Ce vers est la chute et l’apogée du poème : le poète constate le pouvoir des sentiments.

➡ une prière pressante

→ Une élégie : poème lyrique qui a pour thème la fuite du temps, l’amour malheureux et la mort

Ii – L'expression obsessionnelle du temps

1. Le temps omniprésent :

➡ Champ lexical du temps avec des divisions temporelles : « la nuit », « le jour », « l’aurore », « le soir », « les heures », « l’année », « moments », « l’éternité »

➡ indications temporelles

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