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Lecture Analytique La Cantatrice Chauve

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Par   •  17 Mai 2015  •  818 Mots (4 Pages)  •  1 201 Vues

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La Cantatrice chauve est la première pièce écrite par Ionesco. Elle appartient au genre du théâtre de l’absurde. Dans cette scène, l’arrivée du Capitaine des pompiers relance l’action, et les protagonistes commencent alors à se raconter des fables. Cependant, on s’aperçoit rapidement qu’elles sont dénuées de sens.

En quoi la fable est-elle le moteur d’un dialogue impossible ? Nous verrons d’abord que la fable est à l’origine de la dégradation de la conversation mondaine. Puis nous nous intéresserons à la fable, n’en n’est pas une. Enfin nous nous attarderons sur l’impossibilité de converser, symptôme d’un langage en crise.

I. Le modèle dégradé de la conversation mondaine

a. Les personnages s’ennuient et se racontent des histoires. Ils prennent la parole pour se mettre en valeur, participer à l’animation de la soirée. Le Capitaine se fait désirer et ensuite semble ne plus pouvoir s’arrêter, M. Smith se lance à son tour. Les deux hommes entrent en compétition, ils veulent séduire Mme Smith.

b. rapprochements et des tensions entre les personnages Ainsi on peut penser que les premières réactions négatives de Mme Smith («Une autre.», l. 767; «Elle était dans tous les journaux», l. 778) motivent le capitaine des Pompier. M. Smith se lance à son tour et à raconter une fable qui n’enthousiasme pas Mme Martin et Mme Smith mais lui vaut les félicitations de M. Martin. Les femmes semblent plus sensibles au charme du Pompier. Opposition hommes/femmes. Comportements grossiers. Dynamique psychologique vidée de son sens.

II. Le modèle dégradé de la fable

a. Les animaux qui peuplent les fables racontées sont étranges: un chien avec une trompe qui se prend pour un éléphant, un veau qui accouche d’une vache, un coq qui veut faire le chien et qui est tout de suite découvert, un chien qui fait le coq et que l’on ne reconnaît pas, un serpent qui donne un coup de poing, un renard qui se brise en mille morceaux en disant au serpent qu’il n’est pas sa fille. NON SENS

b. Dans les deux premières fables, le non-sens tient à l’impossibilité des situations: un chien avec une trompe, un coq qui fait le chien, un chien qui fait le coq. Dans la troisième fable, enchaînements illogiques de causes à effets: un veau doit accoucher parce qu’il a mangé trop de verre pilé, le veau ne peut être appelé «papa» parce qu’il est trop petit ce qui l’oblige à «se marier avec une personne

c. Dans chacune des fables, la question de l’identité se pose. Dans la première, il s’agit d’une méprise, un chien croit qu’il est un éléphant. Dans la deuxième fable, la question de l’identité est liée à celle de la filiation et de la parenté: un veau (enfant) donne naissance à une vache (mère) et le veau, qui est de sexe masculin accouche… . Dans la troisième fable, il s’agit de se faire passer pour que ce que l’on n’est pas. Dans la dernière fable, le renard dit au serpent qu’il n’est pas sa fille. Confusion totale.

d. Les fables expérimentales ne permettent pas de repérer une transposition évidente de situations empruntées au réel. Les fables de M Smith et du Capitaine n’apportent rien, aucun enseignement, aucune critique, alors que la fable permet de traiter de problèmes politiques et moraux de façon

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