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Lecture Analytique D'Aubigné - France, mère Affligée

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Par   •  2 Avril 2013  •  684 Mots (3 Pages)  •  1 275 Vues

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Lecture analytique n°9

D'Aubigné – France, mère affligée

Ce texte est extrait des Tragiques qui sont l’œuvre d'un poète soldat qui prend parti pour les protestants. Il a été compagnon d'armes d'Henri IV et a assisté au massacre de la Saint Barthélémy. Les Tragiques sont une épopée commencée en 1576 et publiée en 1616. Le mouvement d'ensemble est net et comporte 7 parties : misère, prince, chambre dorée, feu, fer, vengeance, jugement.

La France est comparée à la mère de deux jumeaux de la Bible : Esaü et Jacob. On note ici que Jacob est contraint de se défendre et le combat est acharné, puis c'est la mère blessée qui meurt pour les nourrir.

I) La violence d'Esaü

La présentation est brusque, abrupte « je veux peindre la France » pas de chemin détourné. La présence du poète « je » qui monte la volonté de participer à la lutte. La comparaison entre la mère et la patrie n'est pas nouvelle, mais là c'est une mise en place, une allégorie qui montre la triste vérité d'une manière simplifiée.

Vers 3 à 6 « le plus fort... » Ce sont les méfaits de l'un des jumeaux. Il y a + de vers qui vont parler du + fort que du – fort : 8 vers pour le 1er et 4 pour le 2e. Déséquilibre entre les deux enfants. Le 1er est très violent : « empoigne », « coup » vocab de la destruction et du pouvoir « brise », « voleur acharné » « dégâts », « arracher » Le crime du 1er est donné au vers 3 « orgueilleux » : il s'agit de l'orgueil et de l'ingratitude. Il y a la destruction d'une nourriture commune (le lait maternel) qui fait souffrir les deux protagonistes. Non content de blesser la mère, l'enfant prive son frère de ce qui lui revient : la force l'emporte sur le droit. D'Aubigné accuse les catho qui sont suggérés dans 1 tableau net et vigoureux. Dans la Bible les jumeaux se détestent mais n'en viennent pas à la violence, tandis qu'ici c'est le cas. Ca fait + penser à Romulus et Remus. Violence des sonorités, bcp d'allitérations en « er » t en « es » L'accentuation en « d » est également violente.

II) La lutte fratricide

Changement de situation avec « mais » qui marque l'opposition. Après 1 période de passivité, le 2e enfant, Jacob, parle enfin. Il a fait preuve de patience « longtemps » La riposte de Jacob apparaît comme un acte de légitime défense. L'enjambement du vers 14 correspond à l'explosion de colère si longtemps refoulée. Le mouvement s'achève à l'image de la mère. Vers 15 à 18 : artifices de rhétorique, négation « ni ; ces artifices soulignent l'émotion du poète. D'A. Songe aux cris et aux larmes que provoquent les guerres de religion.Il remarque les accents de pitié « soupir », « pitoyable » « pleure » mais la violence est aussi forte : « rage », « poison » « courroux » L'évocation sonore des camps en présence grâce aux allitérations. Vers 19-20 la conclusion de la lutte est terrible car image finale : ils se crèvent les yeux ce qui est une douleur insupportable physiquement et qui symbolise l'aveuglement.

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