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Lecture Analytique

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Par   •  3 Avril 2014  •  436 Mots (2 Pages)  •  594 Vues

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II-Le langage des personnages

Le niveau de langue utilisé par le narrateur est le registre courant alors que le niveau de langue utilisé par les personnages du roman est le registre familier et parfois avec du vocabulaire inventé. Quelques fois, la voix du narrateur peut être confondue avec celle des personnages. Mais nous pouvons constater que même si le niveau de langue du narrateur est courant, les abréviations sont choisies méticuleusement comme par exemple “ptit type” est un bouclier verbal. Le narrateur utilise aussi des alexandrins comme par exemple “ le premier qu’il trouva fut un alexandrin”. Nous trouvons des mots en allemand qui nous rappellent l’invasion nazie en France. L’auteur, pour inventé des mots nouveaux, transcrit ce qu’il entend même si ce n’est pas grammaticalement correct comme par exemple “Skeutadittaleur” qui veut dire: ce que tu as dit tout à l’heure. Le narrateur est une voix intérieur qui transcrit des pensées comme par exemple à la page 159 “Marceline s’adressa silencieusement la parole à elle même pour se communiquer la réflexion suivante”. Nous pouvons bien voir que l’auteur conteste ce procédé se moquant de celui-ci. Raymond Queneau essaie de recréer le réalisme du langage populaire le plus fidèlement possible en ne respectant pas les règles d’orthographes et de grammaires lorsque ses personnages parlent. Son but est aussi de détruire l'illusion réaliste à travers la non cohérence de la parole des personnages. Par exemple, à la page 11 Gabriel utilise tout d’abord un registre familier, “bin oui”, puis du registre élevé, ”le métro, ce moyen de transport éminemment parisien, s’est endormi sous terre, car les employés aux pinces perforantes ont cessé tout travail”. Un autre exemple est quand Gridoux parle latin et italien. Il y a aussi un changement de registre à la bataille finale dont la manière est celle des chansons de geste: ”fier désir de combats” de Turandot (p.183). Son intérêt est que la parole soit non homogène. L’auteur mélange ces deux niveaux de langues dans le but de créer une nouvelle forme d’écriture où les registres de langues peuvent êtres mélangés dans une même oeuvre

Pour conclure, dès le début du roman par « Doukipudonktan », cela montre un véritable manifeste ouvrant le récit comme une déclaration de guerre au langage traditionnelle. Ces procédés culminent avec les fautes volontaires de français : « Gabriel fermit les yeux en frémissant à l’évocation de ces atrocités. Il se tournit vers le type … », ne s’agissant pas seulement d’une imitation de la langue de tous les jours : même si certains traits (argot, syntaxe relâchée, grossièretés…) peuvent témoigner d’une tentative de rappeler la langue populaire.

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