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Le théâtre de l'absurde et La Cantatrice Chauve (+analyse de 2 mises en scène)

Cours : Le théâtre de l'absurde et La Cantatrice Chauve (+analyse de 2 mises en scène). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2021  •  Cours  •  1 744 Mots (7 Pages)  •  835 Vues

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Le théâtre de l’absurde est un mouvement littéraire des années 50 qui a révolutionné l’écriture théâtrale.

En 1945, la France est dévastée et doit se reconstruire. Grâce au plan Marshall, la France sort peu à peu du régime de guerre pour la prospérité des Trente Glorieuses. Malgré la décolonisation, elle redevient sous De Gaulle une grande puissance internationale. Mais l’art et la littérature peinent à reprendre espoir et vivacité en raison des horreurs de la guerre. Les septennats de Georges Pompidou et de Valéry Giscard D’estaing participent au réveil international de la France sur le plan culturel . Paris redevient une métropole de référence, un mouvement qui s’accélère avec les grands chantiers culturels du ministre Jack Lang sous Mitterrand.

La philosophie de l’absurde, Le mouvement de l’absurde né de la philosophie existentialiste des années 40 notamment défendu par Jean Paul Sartre. Selon lui, en l’absence de dieu, l'homme détermine lui-même son existence et cette absence de dieu de croyances et de prédétermination qui sous-entend que l’homme à une totale liberté peut faire naître un sentiment d’absurdité de la vie. Cette notion est développée par Albert Camus dans mythe sisyphe mais si Camus et Sartre expriment leur philosophie dans leur pièces de théâtres les Justes pour Camus et les Mains Sales pour Sartre, ils gardent une approche assez classique de l’écriture théâtrale. Mais certains auteurs s’appuyant sur les expériences fondatrices d’Alfred Jarry et du théâtre surréaliste vont développer une nouvelle manière d’écrire du théâtre . Bouleversant profondément et durablement les codes de l’écriture théâtrale.

Le théâtre de l’absurde un théâtre d’avant garde, dans les années 50 la scène cristallise cette période d'interrogations dans le théâtre de l’absurde marqué par l’angoisse du néant et la volatilisation des idéaux humanistes. Les dramaturges ressentent la nécessité de modifier profondément la forme théâtrale dans tout plan de l’écriture couplant de la mise en scène . Sur la rive gauche de la scène se crée de nombreux théâtre de poche qui révèlent bientôt une nouvelle génération d’écrivains au 1er rang desquels Eugène Ionesco et Samuel Beckett.

Cet anti-théâtre et le fait d’iconoclaste marginaux, tant sur le plan littéraire que social les dramaturges rejettent des techniques et les conventions de leurs aînés ils produisent ainsi des pièces sans intrigues, créé des personnages qui se réduisent souvent à des archétypes et rejettent toute entreprise mimétique au théâtre .

En conclusion s’il ne fallait retenir qu’une chose du théâtre de l’absurde c’est qu’il n’est pas un courant littéraire ou une école mais un agrégat d'approches (un ensemble d’approches) très différentes de l’art théâtrale . Néanmoins ces avants-gardes des années 50 ont pour points communs d’avoir ouvert la voie à une nouvelle façon d’écrire des pièces, libérant le dialogue et la scène des carcans traditionnels elle laisse en héritage au dramaturge qui suivent l'intuition que la forme théâtrale doit être remise en question et qu’un travail différent sur la langue est possible .

Bernard Dort, théoricien de l'esthétique théâtrale dit ceci: “le statut de la représentation théâtrale est par essence contradictoire, sur la scène rien ne va de soit, les acteurs sont bien là en personne mais ce qu’ils disent et font ne vient pas d’eux et est parfois franchement anachroniques. Certes on peut tenir tout cela pour naturel et confondre le théâtre et la vie.” Le terme clé dans cette citation est celui de représentation, théâtre est un art de l’éphémère, le texte semblable à une partition n’existe que dans l’espace et dans le temps de la représentation . L’écart est irréductible entre le texte riche de potentialités multiples et la mise en scène qui réalise un certain nombre de ces potentialités. Bernard Dort interroge donc ici l'esthétique de la scène, le type de dramaturgie utilisée. On peut donc s’interroger : “ À quoi tient le plaisir du spectateur ?”

Le théâtre européen depuis la Renaissance est un théâtre d’illusion, art de la mimésis il tente de refléter le réel avec plus ou moins de fidélité selon les époques, selon les auteurs, selon les metteurs en scène. Il convient donc de souligner la présence simultanée du vrai et du faux dans toute représentation et de montrer que deux voies s'offrent à l’auteur dramatique comme au metteur en scène, mettre plus ou moins l’accent sur le vrai ou sur le faux . Un auteur comme Ionesco porte à la scène des personnages sans équivalents dans la réalité, l’espace scénique ou il évolue n’est pas censé refléter un lieu réel, il est devenu emblématique. Ionesco cherche donc à montrer la facticité de la scène, il souligne le fait que cette scène représente quelque chose de faux.

Alors la scène reflète la vérité ? Peu importe que les choses sur scène soit présenté comme réel ou comme fausse pourvue qu'elle reflète une vérité ! Mais vous savez bien que l’illusion parfaite n’est qu’un mythe, seul le petit enfant dupé par le spectacle peut croire momentanément à sa véracité et prouver l’illusion parfaite dont parle par exemple Stendhal dans “Racine et Shakespeare” , il cite l'anecdote du soldat qui au théâtre de baltimore au cours d’une représentation d’othello tira un coup de fusil sur l’acteur

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