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Le théâtre

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Par   •  17 Avril 2019  •  Dissertation  •  3 012 Mots (13 Pages)  •  286 Vues

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L'acte III : l'amour héroïque

Que vient chercher Rodrigue dans la scène I ?

Scène I

Elvire ne comprend pas pq il vient. Elle se demande ce qu'il vient faire dans la maison du mort endeuillé par son crime. Il y a ici une forme de sacrilège. L'étonnement d'Elvire doit être celui du spectateur. Voile rhétorique on sent que Rodrigue est en situation pitoyable et non pas arrogance

Haine de Chimène : sa mort. Sa mort ne vient pas chatier un crime elle vient sanctionner la perte de l'amour. C'est non pas une mort qui serait expiation d'un crime mais une mort qui serait fin d'une vie impossible sans l'amour de Chimène.  Il se cache, il accepte de se cacher. S'il ne se cache pas, elle est accompagnée de Garde et il pourrait se faire tuer par les gardes de Chimènes (parmi lesquels se trouvent Don Sanche). Il accepte de se cacher avec l'idée qu'il ne veut pas la mort, cela ne l'interresse pas. Les choses ne sont pas claires, elles sont complexes.

Dans les scènes I à III : versant traquiques de l'amour héroïque. On va montrer pour l'un et pour l'autre le tournant. Dès la scène I Rodrigue est tourmenté, affligé et habité par un désir de mort extrêmement singulier, il ne s'agit pas de mourir dans un combat mais d'être tué de la main de la personne dont on a perdu l'amour.

Ce qui motive cette visite c'est l'amour. C'est l'amour malheureux qui mène à Chimène. Selon Fumaroli, 'amour est plus fort que tout, plus fort par conséquent que les tabous qui l'empêcheraient par bien séance de se rendre chez elle. Là où Chimène demande au roi d'arbitrer le différent, Rodrigue n'élit comme juge que son amour. Ce qui le motive, c'est peut être cette idée absolu du couple. Etre tué de la main de Chimène est ce que ce n'est pas de l'ordre du fantasme ?

Fantasme de faire de Chimène son ennemi. C'est vouloir que Chimène le tue. Que Rodrigue se cache c'est très important. Il faut donc imaginer qu'il n'est pas très loin et qu'il entend. Il entend la proposition de Don Sanche d'être le chevalier de Chimène, mais elle préfère attendre que la justice s'opère.

Scène III

  1. Le versant tragique

Scène de déploration. Genre de la déploration : « Pleurez, pleurez mes yeux et fondez-vous en eau » v. 809. Est-ce qu'il y a égalité de traitement entre Rodrigue et Chimène. Rodrigue a eu droit à des stances. Rodrigue avance, on a l'impression que Chimène répète que son père est mort. Elle reprend les mêmes expression. Comme si elle n'arrivait pas à dépasser cette situation. D'un côté on a un personnage tourmenté, tragique (Chimène) et de l'autre on a un personnage qui n'appartient à l'univers de la tragédie et qui voudrait en sortir Chimène Elvire. La tragi-comédie fait monter sur scène des personnages communs, il y a une héroïne tragique face à la représentante du monde commun. Elvire conseille le repos auquel suppose le « tourment éternel » de Chimène. Elvire s'étonne de cette amour immoral. A cet amour répond l'affirmation d'un amour passionnel

« Il vous prive d'un père, et vous l'aimez encore ? »

« C'est peu de dire aimer, Elvire, je l'adore »

        FORMULE PASSIONNELLE

« Dedans mon ennemi je trouve mon amour » telle est la formule de nbrses tragi-comédies. Deux sentiments :  la colère et l'amour. Il y a des sentiments qui bouillonnent et qui sont contradictoires. « Il déchire mon cœur sans partager mon âme », hierarchie entre le cœur et l'âme. Le cœur siège des sentiments est divisé entre colère et flamme mais aussi dessus du cœur, l'instance de l'âme qui elle n'est pas atteinte par le déchirement. Conscience du devoir. Conscience d'un devoir qui repose sur le sentiment de l'honneur, elle est à ce moment là à la bonne altitude héroïque. Rodrigue se sentait divisé dans son cœur et non dans son âme.

« Je demande sa tête », elle n'agit pas toute seule mais elle demande l'appuie de la justice. Différence avec Rodrigue ce n'est pas elle qui agit directement, tout en agissant elle craint les répercussions de son acte. Elle agit par la parole.

Registre de l'indignation : sursaut d'énergie par laquelle Chimène parle le même langage de Rodrigue. Cela signifie que l'on se sent profondément atteint dans sa dignité, elle invoque elle aussi sa glore et recours à une maxime «  Et de quoi que nous flatte un désir amoureux,

Toute excuse est honteuse aux esprits généreux »

Ici on aboutit à une solution funeste, « Pour conserver ma gloire, et finir mon ennui, / Le poursuivre, le perdre, et mourir après lui ». Reste enfermée dans l'horizon de cette double mort. C'est ce qu'entend Rodrigue.

Lien qui fait que Rodrigue sort de l'ombre. « Une maîtresse que son devoir force à poursuivre la mort de son amant qu'elle tremble d'obtenir a les passions plus vives et allumés que tout ce qui peut se passer entre un mari et une femme, une mère et un fils, un frère et une soeur ». L'examen du Cid, Corneille.

Comment Corneille rend-il singulière ce motif de tragi-comédie ? D'une part en permettant à rodrigue d'écouter le dialogue mais aussi en versant dans le sublime.

  1. Le versant sublime, scène 4

G. Forestier, Affrontement à visage découvert. Dans la tragi-comédie en général les affrontements se font via des déguisements. Cela donne lieu à des scènes où l'amante s'adresse à son ennemi déguisé en personnage inoffensif. Corneille met les amants ennemis face à face, Corneille tire le genre tragi-comique vers le sublime. Chimène va être amenée à déclarer son amour à celui qu'elle sait être le meurtrier de son père. (Des ouvrages des esprits, première section des caractères de Labruyère. Parallèle entre Corneille et Racine.) Forestier définit le sublime comme « ravissement de  la grandeur par la violence de la beauté. »

Corneille commente la représentation : « Je remarquai le fremissement de la scène […] curiosité merveilleuse, […] une absurdité qui vaut parce qu'elle brille ».

Dans un premier temps il faut imaginer Rodrigue dégainer son épée (objet obscène) car souillé du sang du père. Obsène car il doit être plongé dans Rodrigue, objet phallique. Au début, elle empêche le dialogue : symboles de la filation chevaleresque de la virililé et donc forme de jouissance fantasmatique dans un univers très masculin (défloraison). Ensuite il rengaine, il insiste sur la légitimité de sa bonne action. Mais peut-être que finalement que c'est pour mieux masquer qu'illa été ténté par la passiveité. Il se sustifie fermement. Il a été tenté de refuser cette voie. A travers l'écriture, Chimène devient l'ennemi qu'il a fallu combattre pour pouvoir affronter le comte. « Si je n'eusse opposé contre tous tes appas/ Su'un homme sahs honneur ne te méritait pas ». L'objet aimé peut aussi êter l'ennemi. Les appas de la femme sont une tentation. On parle ici de sublimation, il faut combattre cette flamme et mettre à la place les vertus masculines de l'honneur.

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