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Le soleil de Baudelaire

Compte rendu : Le soleil de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2022  •  Compte rendu  •  960 Mots (4 Pages)  •  413 Vues

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Qui deviendrais air comme s’ils n’avaient plus d’importance, laissons la place à la tranquillité de la création. On voit là une nette opposition au spleen Baudelairien. De même la métaphore du vers 12 évoque la même idée « remplit […] miel ». Au premier abord, l’association des mots cerveaux-ruches peut être surprenante. Le miel peut d’ailleurs rappeler l’or de notre parcours de lecture. Cela montrerait donc que le soleil transforme la boue en or.

Le cadre spatial évoqué est en totale opposition avec la strophe précédente. Ici le cadre bucolique et la champêtre ; propre à l’antiquité. Il prend place avec les mots « champs » et « rose » (v.10), « ruche de miel » (v.11), « moissons » (v.15). Mais cette tradition antique sont associées aussi à la modernité. Les mots biologiques comme « chloroses » (v.9) rimant avec « roses » (v.10) ou « béquilles » (v.13) rimant avec « jeunes filles » (v.14) sont associés à ce vocabulaire traditionnel. La poésie est associée au cadre bucolique au (v.10) avec la comparaison qui use de la polysémie du mot « vers ». Cette poésie lie donc tradition et modernité.

II- Le soleil salvateur

Le vers 13 est une hyperbole renforcé par une formule empathique ( = mettre en valeur ) : « C’est lui qui ». Ici apparait l’évocation d’un soleil miraculeux, messianique, qui guérit les malades. Ajoutons à cela la comparaison « comme des jeunes filles » avec la rime « béquille »-« jeunes filles » et l’on peut imaginer un éloge presque ironique. Baudelaire fait apparaître clichés poétiques et s’en moque. Le vers 15 montre le pouvoir du soleil grâce à la personnification « commande aux moissons ». Ici on voit l’idée de la vie. Grâce à son champs lexical « cœur immortel » (v.16), « croître », « murir » (v.15) et « fleurir » (v.16). Ajoutons le point d’exclamation et nous pouvons facilement déduire que le soleil ici permet la vie de la poésie et la création poétique.

III- Une réflexion sur la création poétique.

Cette dernière strophe semble être un bilan qui viendrait expliquer toutes les figures de styles précédentes. Le vers 17 introduit ce bilan : le poète est comparé, grâce à l’outils de comparaison « ainsi que » au soleil. Ainsi toute la noblesse du soleil, évoqué dans la 2ème strophe devient par extension celle du poète. Comme le soleil le poète peut donc transfigurer la réalité. Le verbe « ennobli[r] » (v.18) associé au superlatif « les plus villes », montre cette capacité de transfiguration. Le paysage urbain fait à nouveau son retour dans le groupe nominal « les villes », le verbe « descendre » sous-entend que le poète, comme le soleil, se trouve dans un monde à part au-dessus des autres et il se doit d’aller à la rencontre de tout le monde. Ce n’est pas sans raison que l’on trouve un jeu homophonie entre « villes » (v.17) et « villes » (v.18). Où se trouve bien loin du poète qui heurterait les mots au v.8. La métaphore du soleil roi s’intensifie encore puisque du verbe ennobli[r] au v.18, on passe enfin au mot « roi » au (v.19). Cependant, ce roi apparait humble. Le privatif « sans » répété 2 fois au vers 19 insiste sur cela. Enfin, ce dernier vers offre dans un parallélisme de construction, avec 2 compléments circonstanciels antithétiques « les hôpitaux » et «  les palais », « les hôpitaux » rappellent « les porteurs de béquilles » du v.14. Associer l’hôpital au palais c’est montrer qu’il y a de l’art et de la beauté dans tout.

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