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Le Soleil, de Baudelaire, Les Fleurs du Mal

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Par   •  22 Juin 2022  •  Fiche  •  5 922 Mots (24 Pages)  •  300 Vues

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Fiches révisions bac de français

Texte 1

Le Soleil, de Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Introduction :

Le poème intitulé « le soleil » paraît d'abord en 1857 et occupe la 2e place dans la section « spleen et idéal » des fleurs du mal de Baudelaire. Le procès de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » conduit à l'interdiction de 6 textes puis à une 2nde édition en 1861. À l'occasion de cette nouvelle parution, une sélection entière apparaît intitulée « tableaux parisiens » et consacrée au spectacle de la rue où déambule le poète. Le poème le soleil il est alors déplacé. Il est formé en 2 strophes de 8 vers puis une strophe de 4 vers donc la moitié. Chacune est en Alexandrins aux rimes suivies.

Nous verrons comment le poète flânant dans les quartiers périphériques s'abandonnent à une méditation sur les bienfaits du soleil puis la réflexion de sur la figure du poète et le pouvoir de la poésie.

1 huitain la promenade. 2 huitain l’éloge -. Quatrain finale : l’élargissement de la poésie.

Interprétation

Citation

Analyse

Baudelaire pose d’abord le cadre (où, quand) avant d’évoquer son activité de poète.

Première strophe

Un CCL vers 1 et 2 Un CCT vers 3 et 4

L’aspect misérable du quartier est évoqué par le choix du vocabulaire.

V1Le long du vieux faubour, où pendent aux masures

Vocabulaire dévalorisant

C’est aussi un lieu de débauches, mais qui restent cachées à l’intérieur des maisons

V2Les persiennes, abri des secrètes luxures,

Le soleil personnifié est présenté comme violent et tout puissant puisqu’il frappe partout (ce que souligne le parallélisme avec le mot sur). Traits redoublés métaphore des rayons en des flèches d’arc.

V3Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés

Personnification du soleil grâce à l’adj « cruel ». alliteration en r

V4 Sur la ville et les champs,sur les toits et les blés,

Voc de la violence « frappe, traits »

Le poète parle de lui-même « je ». Ce pronom est mis en valeur au début du vers, tout comme l’adj « seul » au milieu du vers. Il ne doit pas être seul au milieu de la ville, mais plutôt solitaire.

V5 Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,

Pronom 1ère pers

Adj « seul » avant la césure

Périphrase « ma fantasque escrime »

« ma fantasque escrime » est une périphrase originale pour désigner l’activité du poète qui cherche la rime (d’ailleurs « escrime » rime avec « rime » du vers 6). Comparer cette activité à de l’escrime fait de la création poétique un combat difficile. C’est la plume de l’écrivain.

Flairer souligne l’acuité sensorielle nécessaire au poete.

On retrouve cette idée dans les vers suivants avec les participes présents : le poète trébuche au sens propre et au sens figuré. Il doit beaucoup chercher « dans tous les coins » avant de trouver « parfois » un vers réussi.

Cherche inspiration.

« les hasards » parfois » la trouvaille poétique est rare et surgit brusquement ou pas.

V6/7/8  Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,

Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,

Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.

Opposition complément de lieu « dans tous les coins » « sur les mots comme sur les pavés » au pluriel et complément de temps « parfois »

Cette première strophe évoque donc surtout la difficulté du poète à créer des vers. La création poétique ne vient pas en restant assis à une table, mais dehors, errant dans les rues. Cette création apparait comme un combat (« escrime »), où il faut subir les assauts du soleil et les difficultés « trébuchant, heurtant ».

Première strophe

Tous ces lieux mal famés parfois sinistres sont mêmes la condition de création

 Ce poème confirme l'idée du titre du recueil celle de la beauté surgit de la laideur.

Le soleil semble seulement un élément du décor.

Contrairement à la 1ère strophe, le soleil est ici présenté méliorativement grâce au GN développé : en tant que « père » il fait naitre, « nourricier », il fait croître, « ennemi des chloroses », il soigne, aussi bien la nature que les hommes.

V9 Ce père nourricier, ennemi des chloroses,

 GN désignant le soleil avec nom « père »+ adj « nourricier » + apposition « ennemi des chloroses »

La polysémie du mot « vers » fait penser que le soleil nourrit la nature, mais nourrit aussi la création poétique.

V10 Eveille dans les champs les vers comme les roses ;

Le soleil devient sujet du verbe « éveille »

Le poète insiste sur les bienfaits du soleil. Celui-ci est créateur des roses, du miel, mais il aide les hommes aussi à créer des vers, à éloigner leurs soucis.  Les verbes mélioratifs « s’évaporer, remplit »

Donne un coté serein et paisible

V 11 Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel,

V12 Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.

Deux champs lexicaux entrecroisés de la nature « ciel, ruche, miel » et de l’humain « soucis, cerveaux 

Le poète multiplie les exemples des bienfaits du soleil. Ici on retrouve le thème de la maladie « porteurs de béquilles » // « chlorose » et surtout l’idée de transformation grâce à la comparaison « comme des jeunes filles » et le verbe « les rend » Le soleil transforme la boue en or.

V13 C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles

V14 Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,

Forme emphatique

GV mélioratifs « rajeunit, rend gais »

comparaison

Le poète va plus loin ici, puisque le soleil ordonne à la nature, celui-ci a donc un pouvoir sur elle et sur le cœur des hommes. Soleil est eternel

V 15 Et commande aux moissons de croître et de mûrir

Verbe désignant un ordre

Le vers 15 semble évoquer la nature, mais le vers suivant fait référence à l’humain.Donne impression d'une grande harmonie le soleil apparaissant comme un souffle universel de vie qui se repent également sur toute chose. Les moissons = sens figuré de recoltes poetiques et intelectuelle.

V16 Dans le cœur immortel qui toujours veut fleurir !

Voc de la nature « moissons, croître, mûrir, fleurir »

Deux strophes sont deux descriptions antithétiques

 Derniere strophe

 bilan

Baudelaire compare ici le soleil à un poète. Pour lui, le poète a donc le même rôle que le soleil : il est source de création (père), nourrit l’esprit et le cœur des hommes (nourricier), soigne (en remplissant les cerveaux et en faisant s’évaporer les soucis

V17 Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,

comparaison

Il transforme la boue en or (par un regard différent sur le monde). Mention des persiennes masures…

V18 Il ennoblit le sort des choses les plus viles,

Opposition « ennoblit » / « viles »

Le soleil, comme le poète, a une position supérieure, mais reste discret « sans bruits » et solitaire « sans valets ». Il ne profite pas de sa position.

Le soleil brille pour tous, riches (palais) ou pauvres (hôpitaux malade et SDF)

Il touche tout le monde.

V19 Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,

V20 Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.

V 19 « roi » à associer au mot « ennoblit » v18

Parallélisme

Opposition sémantique « hôpitaux / palais »

...

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