Le rêve Selon Mircea Eliade

Tatiana Botovelo

2COM

Cultures de la communication

PREMIERE PARTIE QUESTIONS SUR LE TEXTE 8 POINTS

1) Comment Mircea Eliade montre-t-il que le conte constitue plus qu'une "littérature d'amusement"? Vous présenterez l'argumentaire de l'auteur de façon claire et structurée.

Mircea Eliade, historien des religions, mythologue, philosophe et romancier roumain a publié en 1963 un ouvrage paru

chez Gallimard nommé Aspects du mythe . Dans son essai, Mircea Eliade met en lumière le sens et l'importance du

conte dans les sociétés traditionnelles et modernes. La fonction du mythe, pour l'auteur est de donner une

signification au monde et à l'existence humaine.

Le conte est souvent rattaché aux notions d'amusements, de distraction comme nous le rappelle Mircea Eliade au

début de l'extrait. Néanmoins, le mythe s'établit sur une réalité plus grave et souvent passé sous silence autrefois. Le

mythe se décompose en 3 étapes ; l'initiation, la mort initiatique et la résurrection, l'happy end comme le souligne

Jan de Vries. Ce schéma s'applique souvent dans notre vie de tous les jours. Le mythe, caché sous son aspect

onirique est révélatrice de réalité. Nous ne pouvons aborder le mythe selon Mircea Eliade sans traiter la notion

d' « initiation ». L'initiation indique une idée d'achèvement, de construction personnelle. Elle équivaut à une mutation,

à un changement chez l'être humain. Car nous le savons, chaque expérience nous forge et nous change. Après ces

épreuves dites initiatiques l'homme jouit d'une existence autre (représenté dans les contes par les happys ends).

L'initiation prend alors sens tant sur le plan humain que spirituelle. Et malgré le scénarios répétitif des mythes, la finalité

reste toujours de surpasser "la mort" et de n'en sortir que meilleur. L'homme cherche à donner du sens à la réalité, le

mythe c'est créer du sens. Le conte invite le lecteur à s'évader, mais il lui fait passer aussi des messages, aide à

mieux connaître le monde et l'existence humaine à travers des métaphores, des personnifications...

Le conte, de plus, à la facilité de donner du sens à la réalité tout en laissent l'homme d'aujourd'hui s'amuser et laisser

place à son inventivité. Il nous invite à voyager à travers l'imaginaire, le lecteur se projette dans l'un des personnages et chaque individu trouve ainsi au conte son propre sens. Chaque homme déchiffre les code, interprète les symboles par

rapport à sa propre histoire. L'imagine laisse la liberté aux lecteurs d'apporter sa propre interprétation, vision du conte. Trouver sa propre leçon de vie. De plus le mythe aborde les sujets sensibles, parfois passer sous censure. Mircea Eliade aborde donc une autre dimension aux conte ; le sentiment d'évasion qu'il en dégage. C'est en quelque sorte un "héritage" laissés des sociétés anciennes. Le conte prend son origine dans le religion, place beaucoup plus responsable.

On peut donc reconsidérer l'aspect "volatile" du conte qui perdure depuis des générations. Le mythe prolonge notre imagination et éveille notre esprit. Il arrive à retracer notre construction personnel, comprendre le comportement humain et le monde extérieur tout en nous ouvrant les yeux sur la naïveté, le manque de savoir de l'homme et tout cela dans un décor toujours plus féerique et onirique. Il est à la fois un voyage inventif et une introspection personnelle.

2) Certaines campagnes de communication utilisent l'univers des contes. Ce choix créatif peut-il être relié à cette "initiation" telle que la définit l'auteur? Vous répondrez à cette question par un développement argumenté et illustré d'exemples précis de campagnes de communication, à l'exclusion de celle qui sert de support à la seconde partie.

Faire rêver le consommateur est le propre de la publicité, alors quand, en plus, on place le produit lui-même dans un décor, une ambiance féérique, c’est de suite plus facile. En effet, déjà tout petits, nous sommes entourés de contes en tous genres : Quelle petite fille n’a jamais souhaité rencontrer son prince charmant ? Quel petit garçon n’a pas voulu voler comme Peter Pan ? Ces histoires nous transportent, nous décontractent et nous placent dans un univers féérique. Pour autant, les campagnes de communication utilisent l’univers des contes que très rarement en le reliant à cette « initiation » telle que la définit Mircea Eliade.

L’ « initiation », se constitue comme une suite ininterrompue d’ « épreuves », de « morts » et de « résurrections ». La publicité Cartier est un bon exemple d’initiation. Le tigre, « égérie » de la marque va pendant presque 4 minutes subir un nombre important d’épreuves toutes les unes les plus farfelus, pour finir par rejoindre sa « maitresse ». Les contes abordent de nombreux thèmes en lien avec notre fonctionnement psychique. Ces histoires, qui nous paraissent à l’âge adulte surréalistes, retracent l’existence de nombreuses crises que nous rencontrons au cours de notre vie. Elles répondent à certaines de nos angoisses en nous informant des possibles épreuves que nous aurons à accomplir et des efforts que nous aurons à réaliser. Elles mettent en scène des problématiques que nous rencontrons tous et nous donnent une chance de mieux nous comprendre. Les fins positives ( Happys End ) nous permettent aussi d’échapper à nos angoisses et de conserver notre optimisme. Les personnages principaux sont également souvent aidés et protégés par des êtres imaginaires, ils nous donnent ainsi la possibilité de penser à des solutions sécurisantes. Ainsi la publicité parvient à satisfaire notre de solutions. De plus le conte reste un

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