Le roman comme genre
Cours : Le roman comme genre. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar xgfreezone • 28 Mai 2018 • Cours • 2 301 Mots (10 Pages) • 450 Vues
I. Le roman comme genre
problématique
A.Une défiance ancienne contre le réalisme
● Edouard présente une critique du réalisme :
○ Le roman est si craintivement cramponné à la réalité
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● Elle est aussi portée par Gide dans le JFM
○ Le roman s’est toujours, et dans tous pays , jusqu’à
présent cramponné à la réalité. Notre grande époque
littéraire n’a su porté son effort d’idéalisation que dans
le drame. JFM 61
● Mais les réticences contre le réalisme sont assez anciennes chez
Gide : dans son journal le 28 mars 1889 :
1
○ Il me semble parfois que le roman s’essaie encore et
balbutie presque - la psychologie devra y entrer, s’y
incorporer bien plus - il devra devenir théorique (...)
supprimer peu à peu tous les faits, tous les
personnages (...) le sujet sera absolument sorti de la
vie pour devenir un sujet d’expérience”
● Cette théorie va être mise en pratique dans les Cahiers d’André
Walter, en 1891, une oeuvre narrative.
○ mais paradoxe de cette œuvre : pas retenu aujourd’hui
comme une oeuvre romanesque, mais de poésie.
1 J1, p.60
Séquence 2 - Le roman du roman
1. L’écriture d’une aventure ou l’aventure d’une écriture ? | 4
● Gide appartient à la génération qui est post naturaliste, et connaît
une “crise du roman”
2
○ alors que le roman réaliste est celui des gros tirages
(éditions Charpentier), Gide se flatte d’être lu par peu de
lecteurs choisis
■ en cela il est proche de Stendhal qui écrit pour les
Happy few
■ et une forme d’aristocratisme qui emprunte à Nietzsche
○ C'était le temps des gros tirages de Zola [ alors que ce
que Mallarmé recherchait] c’était autre chose et que
cette autre chose nous paraissait infiniment
supérieure”3
B. Gide romancier des romans ?
● Gide a-t-il écrit des romans ?
● Les éditions des oeuvres complètes de Gide mettent un pluriel aux
romans de Gide
○ ex : la première pléiade
● Gide lui même a fait varier le classement générique de ses
oeuvres
○ souvent au sein de ce corpus de romans, appelé traités , des
récits, des soties
● Des récits : Isabelle, La Porte étroite, L'immoraliste
● Sotie : Les Caves du Vatican
○ sotie est un genre théâtral, mais à visée et ironique et
critique, et c’est ce que Gide retient dans cette dénomination
● En fait, le roman comme genre repoussoir : il l’explique dans la
préface à Isabelle :
2 voir Michel Raimond, La Crise du roman. Des lendemains du naturalisme aux années vingt, 1966.
3
Interview imaginaires XII, EC 370
Séquence 2 - Le roman du roman
1. L’écriture d’une aventure ou l’aventure d’une écriture ? | 5
■ Le roman, tel que je le reconnais ou l’imagine,
comporte une diversité de points de vue,
soumise à la diversité des personnages qu’il met
en scène ; c’est par essence une oeuvre
déconcentrée .
4
⇒ Pour Gide, tout roman devrait correspondre à cette définition : or les
Faux-monnayeurs l’illustrent.
C. Des modèles du roman à rechercher à l’étranger ?
● Y a-t-il des modèles romanesques à suivre ? pas en France,
saturé par le naturalisme
○ mais ceci est une tradition ancienne, proche de la faute
originelle
■ La princesse de Clèves n’a pas eu de suite ;
quand le roman français s’élance, c’est dans la
direction du Roman Bourgeois
■ La France particulièrement aurait laissé sans postérité
le roman idéaliste et psychologique (de Mme de La
Fayette) pour exploiter la veine réaliste du roman de
Furetière et consorts (Scarron, Sorel).
● D’où se tourne vers des romanciers d’autre pays, et notamment
d’outre Manche :
○ Daniel Defoe (Robinson Crusoë)
○ Samuel Richardson (Pamela)
○ Henry Fielding (Tom Jones, Shamela)
○ Robert Louis Stevenson (Dr Jekyll et Mr
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