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Le roi Agamemnon

Commentaire d'oeuvre : Le roi Agamemnon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 051 Mots (5 Pages)  •  806 Vues

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Dans la première moitié du XXème siècle, le théâtre est fortement influencé par les mythes antiques. Ainsi, le mythe d'Électre inspire Jean Giraudoux, grand amateur en réécriture mythique qui décide de publier une pièce de théâtre éponyme en 1937 : Électre. La mort du héros, élément récurrent et important dans le dénouement de la pièce caractérise la plupart des tragédies. Dans cet extrait, un homme, le Mendiant, dévoile à des personnages les circonstances du meurtre d’Agamemnon, roi de Mycènes.

Nous nous demanderons comment Giraudoux met-il en scène la mort d'un roi grand et aimé à travers la tirade du Mendiant.

Pour cela, il conviendra d'étudier la beauté de la mort du roi. Puis nous parlerons de la dimension tragique persistante de la tirade du Mendiant. Enfin, nous aborderons les intérêts de cet extraits pour le lecteur.

La mort du roi, bien que tragique pour le peuple reste « douce » et « belle ». En effet, le récit donne l'impression que la scène s'est déroulée au ralentit. La description est complète et une multitude d'éléments descriptifs est détaillée ; comme si le temps s'était arrêté, laissant au mendiant la possibilité d'observer et de noter chaque détails qui composaient la scène. Ainsi, on peut noter des détails tels que : « tête muette » ligne 2 qui constitue une métonymie ; ou encore : « entailla la dalle » ligne 6. Il faut cependant prendre conscience que ces détails restent tout de même importants dans le déroulement du récit.

L'expression : « il se laissa aller » ligne 9 exprime une certaine beauté de sa mort, considérée d'ailleurs comme « sa seule amie » ligne 10. Cette personnification donne l'impression que le roi est accompagné dans sa tranquillité. Cet accompagnement se poursuit également avec l'apparition, réelle ou non de ses deux enfants. En effet, il est difficile de cerner s'ils viennent réellement aux cotés de leur père ou s'ils sont simplement dans l'esprit et dans le cœur de celui-ci. Dans les deux cas, Orestre et Électre apportent une fois de plus une certaine douceur à la mort d'Agamemnon. La beauté mortelle s’amplifie avec l'expression « il croyait voir autour de lui tourner le soleil » ligne 19, le soleil représente la lumière, faisant pensé au paradis, signe que le roi s'apaise et rejoins la mort du bon coté. Mais la lumière s'estompe, en effet l'expression : « Puis vint l'ombre » ligne 19-20 donne à la scène un aspect mystérieux qui participe au dénouement de la pièce.

Si la mort d'Agamemnon est belle, c'est aussi parce que la violence physique est étouffée dans le récit. En effet, on retrouve un champ lexical de la douceur avec : « douce chair » ligne 5 ; « l'agneau » ligne 6 ; ou encore « doucement » ligne 23. Cela permet d'atténuer la violence du crime. Ce dernier, bien qu'horrible prendra par ce biais un aspect beaucoup mois effrayant.

Ainsi, Giraudoux met en scène une mort douce et belle pour un roi grand et aimé. Cependant, un aspect tragique reste présent.

En effet, malgré les tentatives d'atténuations de la violence, la scène décrite reste une scène de crime. La mort d'Agamemnon est forte et brutale, d'ailleurs, le tueur (Égisthe) mit tellement de puissance dans son geste que « l'épée entailla le marbre » ligne 6. Le mendiant insiste

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