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Le poème " Pain "

Commentaire d'oeuvre : Le poème " Pain ". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 252 Mots (6 Pages)  •  727 Vues

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Présentation du texte :

Le poème Le pain est extrait du recueil Le Parti pris des choses (1942) dans lequel Francis Ponge évoque de nombreux objets dans des textes courts.

Le poète veut dans ce recueil restituer leur dignité aux choses.

Il regarde les objets quotidiens d'un œil défait des habitudes, il prend le parti des choses et non des hommes. 

Le titre du recueil est contradictoire car les choses, objets sans conscience, ne peuvent prendre parti.

Le texte « Le pain », montre l’intérêt du poète pour le quotidien qui devient soudain objet poétique.

Le titre est signifiant puisqu’il utilise l’article défini « le ». Il nous prépare donc à une définition.

Plan général :

PB : Comment Ponge réussit-il le pari de prendre quelque chose d’ordinaire pour créer un texte qui ne le sera pas ?

I) Tentative de définition de l’objet « pain »

1) La description du pain

2) Une démonstration logique et scientifique

II) Une double lecture

1) La création du monde

2) Une métaphore de l’écriture

III) Une leçon de chose

1) La poésie comme création

2) Désacralisation et parti-pris des choses

Plan détaillé :

I) Tentative de définition de l’objet « pain »

1) La description du pain

L’adjectif « merveilleux » => forme de dépassement de l’ordinaire.

L’objet ordinaire devient étonnant, prodigieux.

Le pain devient alors une sorte d’objet artistique par la transformation que l’artiste (le poète) lui fait subir.

On passe d’un objet à une vision de cet objet, celle de l’artiste.

Il faut, dans les textes de Ponge, toujours penser aux différents sens des mots. Ici, le terme « impression » par exemple est intéressant : il renvoie à la fois à l’imprimerie (le pain est imprimé grâce au poème), à l’art (l’impressionnisme) et à la dimension psychologique (l’impression = la sensation).

Ou encore «panoramique » : il nous rappelle combien le poète est friand des jeux de mots : on peut entendre pan – oramique (panem = le pain en latin).

Avec cette première phrase, le pain prend déjà une dimension cosmique, le petit (le pain) permet de voir l’immense (panoramique = tout voir).

2) Une démonstration logique et scientifique

La suite du paragraphe confirme cet aspect : « comme si l’on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes ».

Il faut noter la redondance (à sa disposition = sous la main), intéressante parce que la deuxième expression peut se prendre dans deux sens différents : à disposition, mais aussi littéralement parlant sous la main, lorsqu’on pose la main sur le pain.

Enfin, les lieux mentionnés permettent une transition avec le second paragraphe : ces chaînes de montagne, choisies soit par leur importance, soit par intertextualité (= ensemble des relations qu’un texte entretient avec un ou plusieurs autres textes)

(Virgile, Sénèque et les auteurs latins faisaient souvent référence au Taurus), annonce ce que le pain a de si merveilleux : il recrée le monde.

Emploi systématique des connecteurs logiques : « d’abord », « ainsi donc », etc.

=> Le poème prend l’aspect d’une réflexion ordonnée, d’une argumentation.

II) Une double lecture

1) La création du monde

« masse amorphe » est une expression un peu pléonastique (Terme ou expression qui ajoute une répétition à ce qui a été énoncé) : a-morphe = sans forme, étymologiquement.

On assiste alors à la fabrication du pain : « en train d’éructer » = le gonflement sous l’effet du levain, « four stellaire » = le four à pain, « durcissant » = cuisson, « vallée

(…)

...

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