Le héros de roman

On conçoit donc que le héros de roman doive être exemplaire en tout point afin d’illustrer et transmettre des qualités et des valeurs humaines. Le roman héroïque séduit ainsi par son imaginaire. Il divertit, permet au lecteur d’échapper à un réel décevant, et le dépayse en le projetant souvent dans un univers de fantaisies, avec des univers merveilleux ou marqué par l’exotisme. Les personnages héroïques permettent aussi au lecteur d’échapper à une condition médiocre, en s’identifiant au héros et en vivant ses aventures, en tremblant aux dangers et épreuves qu’il doit surmonter. Le lecteur accède donc a une vie plus riche, plus grande, plus exaltante et donc à une forme d’existence supérieure (quasi demi-dieu de la mythologie ?). Par le héros médiocre, le roman donne un sens à une condition humaine menacée par l’absurde, il l’ordonne autour d’une quête dirigé par le destin et permettra par l’évolution des péripéties et des actes du personnage principal à une idéalisation de ce personnage voué à ressembler à un héros (ou pas, comme dans candide, qui a su faire face à tant de péripétie et qui pourrait donc être reconnu comme un héros mais qui n’en sera rien). Ce héros médiocre est utilisé dans le roman par de grands auteurs dans un souci de réalisme et permet de faire ressortir une réalité de façon plus criante, et « dénoncer les vices de son siècle ».On s’y attache plus facilement et donc mérite amplement sa place parmi les personnages principaux dans le roman.

La médiocrité devrait donc nous aider à accepter nos failles et être plus tolérant envers nous-même et peut être nous permettre une nette amélioration de notre cadre de vie.

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