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Le handicap, enjeu de société

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Par   •  5 Novembre 2022  •  TD  •  1 183 Mots (5 Pages)  •  325 Vues

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Le handicap, enjeu de société - Gilles Marchand


Malgré les dispositions législatives, le handicap reste une cause d'exclusion, en termes d'éducation, d'accès aux infrastructures, d'intégration professionnelle, mais aussi d'acceptation sociale. L'objectif, pour les personnes handicapées, demeure le même : participer pleinement à la vie de la cité.

Le 18 janvier 2005, le projet de loi « Pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a été adopté par les députés, concrétisant ainsi la volonté présidentielle de faire du handicap un chantier prioritaire du quinquennat.

Ce texte de loi vise à moderniser la loi de 1975, qui entendait déjà promouvoir l'intégration des personnes handicapées en termes de soins, d'éducation ou de formation professionnelle.

Diverses adaptations législatives ont bien été prises au cours des trois décennies qui séparent ces deux lois, en termes d'intégration professionnelle ou de sanctions juridiques visant les discriminations.



De la sphère médicale aux préoccupations sociales

Dans la problématique actuelle du handicap, il y a une définition sociale du handicap et des moyens à mettre en œuvre pour garantir aux personnes handicapées le droit de vivre et le droit de vivre avec les autres, par la mobilisation collective et dans tous les registres de la vie sociale les compensations nécessaires et adaptations de toute nature.

Cet accent mis sur l'intégration et la participation sociale n'a pas toujours été au centre de l'attention des personnes handicapées. L'invalide, un handicap qui ne s'intéressait qu'au domaine médical, a progressivement pris de l'importance dans le domaine social et dans les politiques publiques axées sur l'égalité et la non-discrimination.

Avant le XXe siècle, les personnes handicapées étaient majoritairement considérées comme inadaptées et donc marginalisées voire exclues de la société. Le soutien s'est limité à une aide financière et sanitaire pour atténuer les conséquences d'une autonomie limitée.

Mais la situation a commencé à changer à la fin du XIXe siècle, comme le rappelle l'historien Henri-Jacques Stiker. Dans le contexte de l'industrialisation, la problématique des accidents du travail se développe. Pour y faire face, « il y aura donc un devoir maintenant de réparer et plus tard d'indemniser les dommages causés par les aléas du travail, et cela n'appartient plus seulement aux patrons, mais à toute la communauté nationale. On envisagera donc progressivement de remettre les accidentés du travail dans leur position économique et sociale.

Dans les années 1920, le vocabulaire évolue progressivement : si l'on ne bannit pas les mots "défectueux" (infirme, impuissant, incapable, imbécile, handicapé, etc.), des mots de retour apparaissent (réaffectation, réinsertion, réinsertion, réinsertion, rééducation, etc.) Sur la base de ce nouveau langage, de nouveaux services et organisations voient le jour, notamment dans le secteur associatif, pour offrir une place sociale et une indépendance économique aux personnes handicapées. Dans les années 1950, la notion de handicap a remplacé la notion d'invalidité.

Transformer le handicap en différence culturelle

Cependant, si tous ces facteurs signifient une attention accrue envers les personnes handicapées, la voix des personnes les plus touchées n'est pas nécessairement entendue. Par ailleurs, la première mesure législative remonte à 1975.

Parallèlement, de nouveaux mouvements se dessinent dont les revendications intègrent clairement des dimensions culturelles. Parallèlement à ces mouvements, dans un autre domaine, des malades, des handicapés ou leurs proches tentent de transformer la déficience physique en différence culturelle.

Ces mouvements, toujours actifs aujourd'hui, tentent depuis plusieurs décennies de « renverser la stigmatisation », de s'affirmer dans une identité visible et assumée, de refuser la passivité vis-à-vis des soins et des politiques publiques, de secouer l'indifférence trop généralisée. Car la situation actuelle montre l'ampleur de la tâche qui reste à accomplir, ne serait-ce qu'en termes de meilleure connaissance des personnes handicapées et de leurs conditions de vie.

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