Le goût d'Apollinaire pour le présent

Le goût d'Apollinaire pour la modernité se manifeste ici par les sujets qu'ils traitent.

La ville est associée au monde ancien et à l'Antiquité grecque et romaine : " tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine. " ; A la fin tu es las de ce monde ancien. " Il laisse donc de côté l'inspiration grecque et latine.

Dès les premiers vers, il fait l'éloge du changement, de la modernité mais il évoque aussi sa lassitude et son degoût pour le monde ancien.

Le monde ancien et le monde nouveau sont donc entrelassés.

La strophe 4 fait se lier deux mondes à l'origine opposé : la religion ancienne d'une part et le monde moderne des automobilistes et des avions d'autre part.

" Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes ; la religion seule est restée toute neuve " ce qui crée un paradoxe.

Le vers 2 est à la gloire de la Tour Eiffel. Elle apparaît comme un symbole de la modernité. Guillaume Apollinaire emploie une métaphore filée. " Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin " En effet, il compare la " bergère " à la Tour Eiffel, et les arches des " ponts " évoquent le dos des moutons. Cela donne une connotation positive à la Tour Eiffel, elle se dresse au milieu des ponts, les domine.

La Tour Eiffel devient un point de ralliement pour le troupeau de parisiens, c'est-à-dire un guide pour les artistes modernes et d'avant-garde.

Ensuite, Apollinaire fait l'éloge d'une " rue industrielle. " ( v.23) une rue " neuve "

En apparence, cette rue n'est ni belle ni poétique.

C'est une rue "oubliée", animée par des personnages de la vie simple, quotidienne : (V.17/18) "Les directeurs les ouvriers et les belles sténodactylographes 

Il évoque la rue ainsi que tout ce qui s'y lit. Il fait une énumération : " les prospectus les catalogues les affiches. "

Cette rue est un lieu marqué par la routine " du lundi matin au samedi soir quatre fois oar jour " ; " le matin par trois fois " ; " vers midi " il lie l'idée de modernité à l'idée de quotidienneté.

La vie moderne est aussi évoquée pour son aspect sonore :

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