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Le dernier jour d'un condamné

Commentaire d'oeuvre : Le dernier jour d'un condamné. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  480 Mots (2 Pages)  •  463 Vues

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Corrigé du commentaire sur Le Dernier jour d’un condamné, Victor Hugo, chapitre 1.

INTRODUCTION

Roman de jeunesse de Victor Hugo qui présente sous forme d’un journal les pensées et angoisses d’un prisonnier condamné à mort. Dès le premier chapitre, le lecteur s’attend à être renseigné sur les circonstances, les personnages, les actions qui se dessinent. Or, peu d’informations : il s’agit moins d’une exposition romanesque que d’une ouverture où s’opposent 2 thèmes pathétiques : autrefois/maintenant.

  1. Incipit paradoxal
  2. Intérêt et charme de l’évocation lumineuse du passé
  3. Condition du condamné, prisonnier de son cachot mais surtout de l’idée de la mort.

  1. DÉBUT DE ROMAN PARADOXAL

Circonstances :

  • Lieu : Bicêtre (prison comme une autre, sans caractérisation particulière)
  • Pas d’indication temporelle hormis « voilà 5 semaines » (vague)
  • Personnage : narration à la première personne du singulier, racontée au présent. Journal tenu par un captif mais dont on ne sait ni l’identité, ni la situation sociale, ni les circonstances de son emprisonnement (normal dans la perspective d’un journal intime. Lecteur plongé dans un monologue intérieur qu’un condamné anonyme entretient avec lui-même (aucune trace de destinataire). Quelques fragments du passé confondus avec les rêves d’autrefois. Rien de précis sur le personnage, le condamné est un homme comme un autre.
  • Action : comme dans une tragédie, la fin est révélée dès le début (dans le titre). Aucun suspens pour le lecteur. Juste la recherche du choc, préparée par l’opposition « autrefois » / « maintenant ».

  1. VIE RÊVÉE D’AUTREFOIS

  • Rêves de jeunesse : « idées » (projets), suite d’images, juxtaposition de pluriels (profusion). Métaphore de l’étoffe de la vie : image d’une vie insouciante et privilégiée.
  • Ambitions sociales : scènes de la vie mondaine (théâtres, batailles…cf Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir), aisance du personnage, sans doute un jeune ambitieux. Correspondance autobiographique avec Victor Hugo.
  • Bonheurs intimes : expression des rêves glorieux. Amours / honneurs (narrateur condamné / narrateur auteur.
  • En contraste, « j’étais libre » : liberté enchanteresse, richesse épanouissante. Double enfermement dans la prison et idée de la mort. Espace mental réduit à une idée fixe.
  1. MAINTENANT : LA CONDITION D’UN CONDAMNÉ
  • Captivité (dernier paragraphe) : détails, lieux communs littéraires de la prison. Obscurité, gros plan et réductions du champ + surveillance constante.
  • Prison mentale : idée de la mort (idée fixe). Enfermement plus terrible encore : « mon esprit est en prison dans une idée ». interdiction de l’évasion par la rêve ou la pensée. Impossibilité d’envisager l’avenir autre que la mort proche. Idée répétée par des rythmes ternaires.
  • Promiscuité de la mort : plusieurs sens. Spectre pesant, froid, caractère protéiforme du monstre de la prison.

Projet : représenter n’importe quel condamné à mort. Refus de l’anecdote. Début du roman en forme d’ouverture funèbre. Lecteur invité à ressentir l’angoisse du condamné. Lyrisme (passé) et tragique (scandé par « condamné à mort »). Dès l’incipit, Hugo tente de concerner le lecteur, de le faire réagir.

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