Le courant humaniste

C'est durant la période de la Renaissance que naît le courant humaniste ; ce courant littéraire et artistique caractérisé par sa considération unique de l'Homme. En effet, celui-ci se trouve au centre du projet humaniste, non seulement en tant qu'objet d'étude mais également en tant qu'acteur ; de plus, ce projet ne se limite pas à la seule période de la Renaissance et demeure actualisé en littérature ainsi que dans divers arts. Afin d'étudier au mieux ces deux aspects de l'humanisme, nous aborderons dans un premier temps comment se définit vraiment la place de l'Homme au sein du projet humaniste, puis nous verrons comment ce projet a évolué au cours du temps et quel héritage il nous a laissé.

Par opposition au Moyen Âge, où seuls Dieu et l'Église comptent, durant la

Renaissance, c'est l'Homme qui est placé au centre de la réflexion, et ce grâce aux humanistes. Et si l'être humain se trouve être l'objet d'étude du projet humaniste, il en est également l'acteur.

La pensée humaniste repose sur l'éducation et l'acquisition de connaissances. Or, le premier sujet que l'Homme doit connaître, c'est lui-même et ses semblables. En effet,

L’Homme étant pour les humanistes au centre de toute réflexion, il convient de l'étudier sous un maximum d'aspects. Comme dit précédemment, à la Renaissance, l'Homme humaniste ne subit plus seulement : il agit. Il ne s'en remet plus à l'Église pour savoir que faire, préférant un contact direct avec Dieu, sans dogmes ; il forme sa propre pensée par une instruction idéale, inspirée des savoirs antiques. Car pour être acteur du projet humaniste et même de sa propre vie, l'Homme doit penser par lui-même grâce à une éducation complète, comme l'illustre parfaitement le bourgeois gentilhomme. et c'est donc grâce à cette formation que l'Homme peut finalement agir selon sa volonté ; et c'est ainsi que l'action de l'Homme devient le pilier du projet humaniste, son fondement. L'être humain est donc doublement au centre du projet humaniste. Il pense, se questionne et s'instruit d'une part, et d'autre part, étudie l'Homme en général, et ainsi s'étudie lui-même.

on peut considérer la philosophie des Lumières, au XVIIIème siècle, comme une évolution de l'humanisme ; on trouve de nombreux points communs entre ces deux mouvements. Par exemple, la vision de l'Homme en tant qu'individu est sensiblement la même pour Montaigne l'exprimant dans une œuvre autobiographique. Montaigne, dans ses Essais, déclare qu'aucun homme n'est pareil à un autre, que chacun possède sa propre pensée, unique.

En parallèle, durant le siècle des Lumières, on trouve de nombreux philosophes déistes, certains, comme Voltaire, allant souvent jusqu'à critiquer vivement le catholicisme.

Enfin, dernier exemple des similitudes entre humanisme et Lumières, la soif de connaissance. Là où les humanistes luttent pour une diffusion des savoirs et une éducation complète, les philosophes des Lumières vont même plus loin, en plaçant le progrès, la science et la raison comme leurs causes principales.

Finalement, il est à présent clairement établi

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