Le comique

erme « comique » date du XVIIème siècle et son sens a beaucoup changé. Ici Ionesco voulait écrire des pièces tragiques en jouant de façon comique, là était son but. Dans cet extrait, l’importance était la mise en place de l’absurde, l’excès des sentiments et de la gestuelle produite par les personnages. Car c’est le théâtre de l’absurde qui puise aux sources du théâtre comique, en redonnant toute sa place au corps et aux gestes sur scène. Le comique naît alors d’une nouvelle forme de tragique, lié à l’absurde. La composition de la pièce, fondée sur de lourdes répétitions et des symétries font de Scène à quatre une pièce entre farce et tragédie. La particularité de Ionesco et de Beckett (auteur de nombreuses pièces du genre théâtrale de l’absurde) est qu’ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde. Samuel Beckett (1906-1989) faisait lui aussi parti du genre théâtrale de l’absurde, il a écrit de nombreuse pièces et la plus connu est sans doute En attendant Godot (1952)

Je ne peux pas dire que je suis pessimiste. Je dis seulement que je suis étonné et étonné, effrayé et effrayé. Et je me demande combien de temps cela va durer. C'est ça l'enfer. L'enfer c'est la durée. L'enfer c'est la répétition. L'enfer est long, tandis que l'éternité est un instant. L'éternité est hors du temps.

« Le comique étant l'intuition de l'absurde, il me semble plus désespérant que le tragique. Le comique n'offre pas d'issue. ». Eugène Ionesco, Notes et contre-notes

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