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Le cas particulier du roman d'apprentissage

Commentaire d'oeuvre : Le cas particulier du roman d'apprentissage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  450 Mots (2 Pages)  •  564 Vues

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Ses sous-genres

Ce type de roman populaire cède souvent à la spécialisation : il se décline en différents sous-genres dont le point commun est la multiplicité des péripéties : heroic fantasy, romans de guerre, récits de pirates, romans picaresques [1 ]... Ce dernier sous-genre est assez bien illustré par Candide. Dans ce roman de Voltaire, le héros éponyme traverse dans un tourbillon pays et continents et rencontre des épreuves qui le confrontent tour à tour à la guerre, à l'inquisition, aux richesses vite acquises puis perdues du royaume d'Eldorado, à un retour en Europe difficile, et à des compagnons d'infortune eux-mêmes embarqués dans des aventures qui les dépassent.

Le cas particulier du roman d'apprentissage

Dans le second cas, on met l'accent non sur les aventures mais sur les transformations qu'elles ont opérées sur le héros : l'oeuvre s'inscrit alors dans ce qu'on nomme le roman d'apprentissage [2]. Pour reprendre l'exemple de Candide, le héros de Voltaire a ceci d'intéressant qu'il évolue au fil des épreuves : de l'optimisme béat du début, il passe à la fin du roman à un pessimisme raisonné.

La possible identification

Plus près de nous, la saga des Harry Potter nous amène à considérer l'évolution psychologique des héros au fil de leurs nombreuses aventures. D'une manière inévitable, les films adaptés de l'oeuvre soulignent cette évolution en la doublant d'une évolution physique des personnages : Harry, Hermione Granger et Ronald Weasley quittent peu à peu leur apparence enfantine pour affecter celle d'adolescents. Du coup, le jeune spectateur qui a grandi avec ses personnages peut d'autant plus s'identifier à eux. Car c'est bien cela qui est en jeu : faire du héros, comme dans les contes, son double victorieux et son modèle.

Ainsi, le personnage conçu de cette manière a-t-il un double intérêt pour le lecteur : il privilégie le divertissement pur, tout en ménageant une possibilité d'identification. Mais tout ceci a ses limites.

Partie 2. Critique de la position développée ci-dessus Un héros sans épaisseur

Conçu comme un aventurier, en effet, le héros n'a guère d'épaisseur et ses aventures n'ont pas de terme. Confronté à des péripéties sans fin, il peut vite agacer le lecteur, voire l'auteur lui-même ! On se souvient comment, dans Le Problème final, sir Arthur Conan Doyle, lassé d'inventer aventure sur aventure pour son personnage vedette, avait fait mourir Sherlock Holmes sous les coups de son ennemi juré Moriarty.

Pour prendre un autre exemple - qui concerne davantage la bande dessinée que le roman, mais qui est intéressant pour son aspect caricatural - les personnages de l'éditeur Marvel témoignent d'une dépendance très forte à l'action, au point qu'ils s'appauvrissent pour ne plus être que des « gentils » ou des « méchants » fort éloigné de la complexité qui est la nôtre.

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