Le Texte Théatral Et Sa Représentation Du 17è Siècle à Nos Jours
Mémoire : Le Texte Théatral Et Sa Représentation Du 17è Siècle à Nos Jours. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar louisegouic • 23 Mai 2015 • 2 081 Mots (9 Pages) • 1 260 Vues
Le texte théâtral et sa représentation, du XVII° siècle à nos jours.
Corpus :
TEXTE A : Plaute, La marmite, Acte I, Scène 1
TEXTE B : Marivaux, L’Île des esclaves, Acte I, fin de la scène 1, début de la scène 2
TEXTE C : Samuel Beckett, En attendant Godot, Acte I
QUESTIONS
Que peut-on dire dans ces trois extraits de la relation entre maîtres et valets ?
La relation maître-valet est une convention du théâtre de comédie. Le valet est un personnage
indispensable à la comédie (idée d'infériorité sociale). Tandis que dans la tragédie, les valets sont
appelés des confidents. La relation avec le maître est une relation de familiarité (le valet sert de
confident, pour le maître c'est une espèce de double, de miroir, avec qui la discussion n'aura pas de
conséquence). Le maître rabroue le valet (de coups), du fait de la familiarité qui existe entre eux, et
malgré celle-ci. Cette relation n'est pas ressentie comme un problème de classes sociales
au XVIIe siècle. Elle le sera à partir du xviiie siècle. Suite à l'étude de ce corpus on retrouve un thème
commun : le rapport Maître – Valet au théâtre. On peut donc étudier le traitement de ce rapport
Maître Valet dans chacun des textes et en tirer les points en communs de ces différents extraits.
Quelques points communs entre les textes sont à noter. En effet ils sont tous issue du même genre
littéraire: Le Théâtre mais non cependant pas le même mouvement littéraire alors que En attendant
Godot font partis d'un mouvement littéraire appelé l'absurde. Dans L’ile aux esclaves, les relations
sont marquées par une grande tension entre les deux personnages (enchaînement des répliques,
communication...). On passe de l'insulte (« esclave insolent ») à la moquerie et l'insolence et la
provocation (interrogation, exclamation). Le ton d’Iphicrate est très passionné (« misérable, tu ne
mérites pas de vivre »), le maître va jusqu'au désir de tuer. Le pardon d'Arlequin, qui montre que
c'est un esclave qui se maîtrise (« mais va je te le pardonne »). Il lui pardonne car selon lui les
Hommes ne valent rien. En effet, l'esclave se place au-dessus du maître, mais aussi au-dessus des
Hommes (jugement sur l'humanité en général). Cet homme-là ne vaut pas plus que les autres, et il ne
faut pas leur en vouloir car cela fait partie de la nature (conception très pessimiste de la condition
humaine). Marivaux émet son jugement sur l'humanité. Dans le texte de Samuel Beckett la relation
entre les deux personnages semble tendue : Vladimir est enthousiaste alors qu'Estragon est cassant,
ce qui crée un décalage entre les personnages. Dans la marmite, Euclion il vit dans la crainte et la
peur d’être volé. Il soupçonne sa vieille servante, Staphyla, de le surveiller pour lui dérober son bien.
DISSERTATION
Introduction
Le texte théâtral exploite une gamme de conflits et d'affrontements très large par la diversité des
forces en présence, des enjeux, des champs d'action ou des issues. Ces antagonismes donnent toute
leur mesure à la représentation : les moyens dramaturgiques, les ressources de la mise en scène,
techniques et scénographiques permettent de rendre ce type de situation concrètement visible,
audible « sur scène », et par là plus efficace que dans les autres genres littéraires, comme le roman.
Pourquoi le conflit entre les personnages, aussi bien dans la comédie que dans la tragédie, est-il un
élément essentiel, voire même primordial ? Il peut présenter une efficacité dramatique et donner de
l'intensité à l'action ; il peut aussi éclairer la psychologie des personnages ; il peut enfin permettre à
l'auteur d'éclairer diverses visions du monde.
Pourquoi le conflit constitue-t-il un élément primordial d’une pièce de théâtre ?
Le conflit est primordial au théâtre puisqu’il peut exposer et éclairer une situation ou un problème. Il
fournit l’occasion d’exposer un problème clairement. Dans La marmite de Plaute, le problème
exposé est l’avarice d’Euclion et sa paranoïa. Euclion la bat puisqu’il se sent épié par sa servante
Staphyla. Cependant, le conflit se repose sur un quiproquo. Euclion a caché son or et est convaincu
que sa servante Staphyla a trouvé sa cachette, mais Staphyla n’a aucune idée de la cachette et ne sait
même pas que l’or existe mais elle pense qu’Euclion sait que sa fille est enceinte et qu’il sait que sa
servante lui cache. Le conflit entre Euclion et Staphyla met aussi en valeur un rapport de force,
Staphyla se plaint de son maître « Mieux vaudrait que les dieux m’eussent fait pendre, que de me
donner un maître tel que toi. ». Le conflit entre Euclion et Staphyla permet aussi d’exposer le vrai
visage des personnages. On constate qu’Euclion est obsédé par son or : « Si elle flairait mon or, et
découvrait
...