Le Spleen De Baudelaire

"Spleen", Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, Baudelaire

Introduction :

Poème extrait des Fleurs du mal publié en 1857. Baudelaire, poète de la modernité, a remis au goût du jour la forme oubliée du sonnet et popularisé le poème en prose.

Un concept : le Spleen, opposé à l'Idéal. Vers la fin de la section "Spleen et idéal", quatre poèmes ont comme titre ce spleen. Dont celui-ci, qui décrit les symptômes de ce malaise existentiel, cette impresson d'être emprisonné dans l'environnement jusqu'à succomber au désespoir.

Récit d'un combat entre l'espérance et l'angoisse.

Un environnement inquiétant

La nature est ennemie

- Les premières strophes se concentrent sur trois éléments primaires : le ciel, la terre et l’eau (la pluie), chacun exposé au début de chaque strophe. Absence du feu, tout est grisaille.

- Description d’un temps d’orage ("le ciel bas et lourd », « la terre est changé en un cachot humide », « pluie étalant ses immenses traînées »...) Donc un ciel très nuageux et une pluie importante. Oxymore "un jour noir". Son du tonnerre "un affreux hurlement".

La métaphore filée de la prison

- Sensation d'enfermement dès la première strophe (comparaison « comme un couvercle » « l’horizon embrassant tout le cercle »). Le poète a l'impression que le ciel lui pèse dessus. En plein air, il a l'impression d'être dans un lieu fermé. Normalement, quand on parle d'horizon, on évoque l'infini et la liberté, ici l'utilisation est tout à fait différente et d'autant plus saisissante. - - Champ lexical de la prison dans la deuxièmre et la troisième strophe.

- L'évasion parait impossible (« battant les murs », « cognant la tête à des plafonds ", etc...)

- La prison finit par s'installer à l'intérieur de l'homme. De physique, la prison devient psychique, un filet dans le cerveau.

L'irruption du fantastique

- Animaux sombres, en général associés à une atmosphère effrayante (chauve-souris, araignées).

- Personnification des cloches dans la troisième strophe. Dernier appel à dieu, échec.

- Le mal triomphe, incarné par des fantômes, des mort-vivants ("des esprits errants et sans patrie"), des créatures démoniaques, puisque l'appel à dieu a échoué.

personnification des cloches dans une troisième strophe tournée vers le fantastique : « Des cloches […]un affreux hurlement »(v.13-14), dernier appel à Dieu qui ne fonctionne pas.

La montée inexorable du spleen

Symptômes physiques

- Humidité

- Bruits stridents et désagréables (« gémissant », « affreux hurlement », « geindre »), qui amènent au mal de tête (« Et se cognant la tête »).

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