Le Savetier et le Financier commentaire

        "Le Savetier et le Financier" est une fable de Jean De La Fontaine, poète, romancier, dramaturge français du 17ème siècle et le plus grand fabuliste de l'époque classique.

         Dans cette fable, un modeste savetier prend possession de la fortune du financier et perd  le sommeil, sa joie de vivre, et arrête de chanter. A la fin le savetier préfère récupérer son bonheur en rendant les « cent écus » au financier.

         Nous nous demandons en quoi cette fable peut plaire mais également instruire. Après avoir étudié la classe social à travers les personnages, nous  analyserons la dénonciation et la visée didactique de cette fable

        Etudions donc la classe social à travers les personnages.

        Premièrement, dans cette fable, nous avons ici deux portraits de deux personnages, « Le Savetier » et « Le Financier » sont notés avec des majuscules ce qui montre que ce sont des personnages importants. De plus ils ne sont pas appelés par leur vrai nom mais par leurs métier respectifs ce qui montre directement une différence de classe social. La Fontaine fait parler et agir ses personnages en fonction de leur classe sociale et de leur caractères. Le Financier fait des phrases courtes car il n’a pas le temps de parler avec un pauvre Savetier ce qui se traduit par un caractère très hautain. Le Savetier lui utilise un langage populaire qui se montre à travers de longues phrases et une réaction naive et franche, vers 50 51 le savetier est pressé, l’empressement se traduit par les impératifs et les juxtapositions: « Rendez moi,[…] vos cent écus ».

        Deuxièmement, nous pouvons remarquer que le Savetier est représenté par le bonheur, la joie comme nous pouvons le voir vers 1 « chantait du matin au soir » ou au vers 18 « Le gaillard Savetier ». Le surnom « Le chanteur » est laisse comprendre que c’est une image péjorative comme au vers 32 où le fabuliste se moque de sa naïveté « Le Financier, riant de sa naïveté ». Le savetier est aussi un personnage religieux « monsieur le curé » vers 28. IL fait donc partie de la classe populaire « Chaque jour amène son pain » vers 22 ce qui veut dire qu’il vit au jour avec son faible revenu hebdomadaire .

        Enfin, Le Financier est bien sur très riche « étant tout cousu d’or » vers 5, « C’était un homme de finance » vers 7. Il fait une comparaison vers 12, 13 lorque qu’il pense que le sommeil s’achette comme la nouriture et ce qu’il boit « N’eussent pas au marché fait vendre le dormir, Comme le manger et le boire. ». C’est un personnage hautain et méprisant, vers 16 où il demande combien le savetier gagne par ans pour lui montrer qu’il a un salaire exorbitant,

et insiste «  Que gagnez-vous par ans ? Par ans ? ».Nous remarquons aussi le champs lexical du temps aux vers 8, 20, 22, 26 : « Par ans ? » « l’année », « par journée », « des jours »

        Cette fable présente deux portraits différents mais sert aussi à inviter le lecteur à réfléchir sur la société ainsi qu’à mettre en place une critique sociale.

         D’une part La fontaine semble vouloir faire passer un message à travers le vers 34 en exagérant (hyperbole) « Je veux vous mettre sur le trône. Prenez ces cent écus » ce vers montre qu’à cette époque lorsque une personne possédait beaucoup d ‘argent elle avait le pouvoir et pouvait contrôler, manipuler les plus pauvres. A travers le Savetier il met en évidence que l’argent rend fou et malheureux  comme nous pouvons le voir du vers 41 à 46 « Plus de chant il perdit la voix […] Tous les jours, il avait l’oeil au guet », il devient meme méfiant pour son argent, il avait peur que quelqu’un lui vol ce qui causa un trouble de la personnalité.

...