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Le Savetier et le Financier, Jean de la Fontaine

Commentaire de texte : Le Savetier et le Financier, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2013  •  Commentaire de texte  •  478 Mots (2 Pages)  •  1 182 Vues

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Le savetier

Il a un métier qui rapporte peu et qui nécessite beaucoup de travail. Il « chante du matin au soir », c’est-à-dire qu’il travaille toute la journée. Il se plaint des jours de fête trop nombreux (vers 27) car il est obligé de fermer sa boutique. Aux vers 30 et 34, il est fait mention de sa naïveté (verbe croire), de sa franchise (18 à 20). Il est un peu malin, ne souhaite pas dire combien il gagne → prudence, méfiance. C’est un personnage qui appartient à la classe populaire : « chaque jour amène son pain » (vers 22 ; expressions populaires des vers 21-22 et 24). Au vers 28, le curé est évoqué : le personnage va à la messe.

Il est présenté comme étant heureux (4), il est « gaillard ».

Le financier

C’est un personnage opposé au savetier (« au contraire ») : il est riche (« tout cousu d’or »). C’est sans doute un parvenu : il a une « belle demeure ». Il souhaite acheter le sommeil, il peut tout posséder (vers 10 à 13). Préoccupé par son argent, le financier ne peut plus dormir profondément (champ lexical du sommeil). C’est un personnage hautain, méprisant : « il [le] fait venir » (14) → il ne se déplace pas. Le savetier est appelé « le chanteur » → appellation péjorative, condescendante. « Sire Grégoire » est une apostrophe ironique.

L’art du récit et la philosophie du fabuliste

Notre texte est une fable présentée comme une comédie : La Fontaine peint les ridicules, met en évidence les comportements ridicules : acheter le sommeil !

C’est une comédie en quatre actes : l’exposition des vers 1 à 13 (présentation des deux protagonistes), nœud de l’action des vers 14 à 31 (le financier propose au savetier de lui donner cent écus), les vers 32 à 46 évoquent la réaction du savetier (il va cacher son argent mais ne dort plus) ; enfin, les vers 46 à 49 présentent le dénouement : le savetier rend les cent écus pour retrouver le bonheur.

La Fontaine fait parler et agir ses personnages en fonction de leurs situations sociales et de leurs caractères : langage populaire, phrases longues, réaction naïve et franche d’une part, langage clair (phrases courtes, le financier n’a pas de temps à perdre), ton hautain d’autre part.

À partir du vers 14, il y a tantôt accélération tantôt ralentissement du rythme : alternance alexandrins / octosyllabes, rejets, contre-rejets et enjambements successifs.

Aux vers 48-49, le savetier est pressé : l’empressement se traduit par les impératifs et la juxtaposition d’actions.

La morale est implicite : l’argent ne fait pas le bonheur et, bien au contraire, il apporte le malheur (au savetier). Le bonheur n’est pas un bien matériel qui s’achète. On notera que c’est le savetier qui, à la fin de notre fable, paraît avoir l’attitude la plus « intelligente ».

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