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« Le Salon des refusés »

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Par   •  12 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 321 Mots (6 Pages)  •  185 Vues

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Rédaction d’un commentaire littéraire

« Le Salon des refusés »

Chap. 5

        Emile Zola, chef de file du mouvement naturaliste souvent décrié, a créé la série des Rougon -Macquart au XIXème siècle qui relate l’histoire d’une famille sous le second empire. L’œuvre est le treizième de la série et a été publié en 1886. Il relate l’histoire tragique d’un artiste raté. L’extrait soumis à nôtre étude se situe à la fin du chapitre V et marque le début de la déchéance de Claude Lantier qui verra son œuvre Plein Air brisée par les moqueries des badauds venus au salon des refusés. On pourra donc se demander comment l’auteur met en valeur le mépris du public pour l’œuvre de Claude. Pour cela, nous verrons dans un premier temps le regard de Claude sur son œuvre pour ensuite nous concentrer sur ce même regard dirigé vers le public. 

        Tout d’abord, le lecteur est guidé par le regard de Claude sur son œuvre. On remarque tout de suite une focalisation interne renforcée par le champ lexical du regard « il regardait » (l.4) repris « il en voyait » (l.9). On est happé par les émotions de l’artiste. Ses réactions sont structurés, dans un premier temps viennent les sentiments puis la réflexion et enfin, le jugement. La déception de Claude se voit dès le début grâce à la conjonction de coordination « mais » qui introduit le texte. Il semble être en proie au désespoir « un grand froid le glaçait », « son cœur s’était arrêté un moment » (l.1 et 2). Il semble être en état de mort intérieure. Il est submergé par « une déception... cruelle » (.) et « une force invincible » (l.). La deuxième émotion qui le touche est la satisfaction. Il est « content » (l.17) puis calme ; il s’apaise. L’adverbe « simplement » nous l’indique. Son attitude vis à vis du tableau alterne entre reniement et rejet. Les gradations des lignes 3, 4 et 5 nous montres l’ampleur de son désarroi. Ainsi « les yeux élargis, attirés et fixés {---} » et « il regardait {—}, il s’étonnait, le reconnaissait à peine » montrent à quel point il est touché et choqué par ce qu’il à lui même créé. Mais son jugement varie, il est certes ému par les défauts mais reconnaît les points positifs de sa peinture.

        Considérons à présent les défauts que le peintre dérouté met en valeur dans son œuvre. Le vocabulaire utilisé par l’auteur met en valeur le regard péjoratif de Claude, artiste insatisfait. Son œuvre « ne valait rien » (l. ) elle est « laborieuse » (l. ), il discerne « tous les défauts » (l.) à la « lumière blafarde » (l.). Enfin elle est « brutale » (l.) ; l’homme est « empatté » (l.) et « mal assis » (l.). Le tableau lui semble tellement laid qu’il lui paraît étranger, il « le reconnaissait à peine » (l.), « comme si {—} il ne l’eût pas connu encore. ». On voit ainsi sa grande déception. De plus Claude trouve que l’emplacement de sa toile est mal choisie, sa laideur est indépendante de sa volonté. Il oppose la lumière de l’atelier qui abîme l’œuvre et la lumière du plein aie (l.) « lumière blafarde de l’écran de toile ». Remarque soulignée par l’insistance de l’adverbe de manière « certainement ». Les superlatifs des (l.) montrent une œuvre grossière « plus brutale » et scolaire « plus laborieuse », « amusantes uniquement pour des yeux d’artistes » (l.). Claude critique tout, sauf ce qui choque le public, c’est à dire le thème et la composition. On remarque donc un décalage et une impossibilité de communiquer avec le public.

        Enfin, le peintre a néanmoins trouvés des qualités dans son œuvre ; en effet, il atténue des qualités en comparant des défauts. Pour cela l’auteur utilise le champ lexical de la singularité en utilisant des mots comme « seule » (l.) ou bien « uniquement » (l.). Ensuite, l’accumulation de point positifs et de qualités étant introduite par des connecteurs logiques d’opposition comme « mais » (l.) sert à bien marquer la différence avec les défauts, cela fait alors ressortir les qualités de cette œuvre. L’auteur utilise aussi un vocabulaire mélioratif, beaucoup moins développé ; « content » (l.) puis « supérieur » (l.), « resplendissement de vie » (l.) et enfin « bien » (l.).

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