Le Rêve De Julien

. Le récit d’une ascension solitaire : un paysage état d’âme

L’auteur retrace avec soin cette promenade solitaire et l’ancre dans un cadre réel ce qui donne à la scène une vraisemblance. D’autre part cette ascension dispose le héros au moment d’introspection qu’il va vivre par tout le symbolisme des paysages rencontrés par le héros. On entre très rapidement dans le fonctionnement du paysage état d’âme qui manifeste pour une part le romantisme de Stendhal.

a. Un lieu réel

Un lieu rendu réaliste par de nombreux indices topographiques et temporels

-lieu naturel : champ lexical de la nature qui annonce traditionnellement un certain lyrisme : grand bois, sentier,

-noms propres qui ancrent le récit dans un cadre réel : Doubs, Bourgogne, Beaujolais.

-Cadre géographique évoqué de façon soignée et précise au moyen d’une progressivité qui épouse le réalisme de la promenade : pente, haute montagne, sentier, coteaux, moins élevés, cours, sommet,

-le présent de vérité général donne une dimension documentaire à cette page de roman : « le sentier forme etc… » l. 1

-le déclin du jour est évoqué, là aussi de manière progressive, ce qui ancre le texte dans une temporalité, celle de la nuit tombante : « le soleil se couchait », il vit s’éteindre tous les rayons du crépuscule », « au milieu de cette obscurité immense ».

-On remarque également que les indications topographiques sont mêlées aux analyses psychologiques. Ce procédé nous indique le lien entre le réalisme extérieur et la vérité intérieure, et annonce le paysage état d’âme.

b. Une élévation géographique symbolique

Le héros s’élève dans les hauteurs. Cet itinéraire est symbolique du moment qu’il va vivre, loin de la médiocrité de la société, un moment de pureté vis-à-vis de lui-même. Le paysage est imposant, grandiose et de ce fait purifiant de toutes les hypocrisies et compromissions de la vallée. Cette grandeur du paysage permet un regard contemplatif.

-Lexique de l’ascension : « s’élevant »l. 1, « par-dessus » « atteindre »l. 11

-les étapes de l’ascension sont soulignées par les connecteurs de tempsqui suggèrent la progressivité de l’ascension: « peu à peu », « bientôt », « Enfin », « enfin »

-Evocation d’une perspective par le lexique de l’immensité : « infinis, vaste et imposant, de s’étendirent, de bien loin » , et du regard » : « spectacle, « , regards » « apercevoir »,

-organisation verticale du paysage : La haute montagne/la grande montagne/grands bois/ pente/sommet/verticale

-Le thème de la contemplation émaille le récit de cette ascension : l. 10 par le champ lexical du regard notamment : « les regards du voyageur » l.4, « pour regarder » l.10. « spectacle » l.10 Le complément circonstanciel de but suggère ici que la contemplation du paysage est une fin en soi.

c. Le choix d ‘une retraite solitaire

L’ascension prend fin et

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