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Etude Littéraire du récit Un Balcon En Forêt De Julien Gracq

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Par   •  17 Février 2013  •  5 262 Mots (22 Pages)  •  3 676 Vues

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Etude littéraire sur Un Balcon en forêt de Julien Gracq, pages 51 à 68

Introduction

Lire Un Balcon en forêt, c’est lire une histoire qui situe le événement romanesque pendant la période historique qu’on a appelé la Drôle de guerre. L’action dans ce récit se déroule entre octobre 1939 et mai 1940, date à laquelle l’offensive allemande contre la maison-forte met fin à la longue attente de l’aspirant Grange et de ses trois compagnons. Or, cette attente est interrompue assez tôt dans l’histoire par un épisode qui occasionne la rencontre de Grange et de Mona, une jeune femme qui vit dans les Ardennes, sur les lieux des hostilités, dans une maison, près d’un hameau nommé « Les Falizes ».

Les pages soumises à notre lecture n’échappent pas au topos de la rencontre. Pourtant, Julien Gracq en propose un traitement singulier dans la portée symbolique que ces pages déploient. Elles réunissent différents types de narration - récit, description, portrait, dialogue. Cette variété des modes de narration au service du traitement particulier du topos s’accompagne de choix esthétiques chers à l’écrivain parmi lesquels on verra le décor prendre une place de plus en plus importante, au contact du regard des personnages et du narrateur jusqu’à créer un espace de liberté totale que l’on soit en extérieur ou en intérieur. Le pge de Mona apparaît pour la 1ère fois dans ces pages et c’est l’occasion pour l’auteur de faire un portrait en action de cette figure féminine caractérisée par son hybridité.

Ce passage est le premier qui réunit les deux protagonistes; il ouvre des séquences qui quoique plus petites réuniront de nouveau les personnages. Ces autres séquences relatent l’incursion un matin de Grange dans la maison de Mona qui vient la réveiller; une page relate la vision que Grange a de Mona accompagné de Julia, depuis sa fenêtre : l’image de la liberté caractérise ce passage. Un autre passage raconte ensuite la venue de G. chez Mona une nuit où il la regarde dormir. L’épisode de la luge met en scène les deux protagonistes qui jouent comme des enfants avant de sombrer dans la tristesse en raison de l’attente inquiète de la guerre dans laquelle se trouve G. L’évocation rapide de lettres un peu puériles que G. écrit à Mona suivi d’un rêve d’amour étrange où Mona et Grange sont pendus constitue un nouvel épisode. Une nouvelle rencontre entre les deux pges permet à G. de demander à Mona de partir pour fuir l’approche de la guerre. Après son départ, le narrateur relate le retour de G. sur les lieux pour constater le vide occasionnée par son absence. Enfin, dans l’excipit, le narrateur relate le retour final de G. qui blessé, à la suite de l’offensive contre la maison forte, s’allonge sur le lit de Mona puis s’endort.

5 mouvements du passage:

1) Mise en scène de la narration pour souligner l’importance des conditions météorologique dans cette rencontre: le rideau de pluie.

2)Ensuite il la voit et tente de la cerner sous son capuchon rouge à travers les jeux d’approche de Mona qui consistent à jouer dans les flaques d’eau… ils cheminent ensemble: ce passage oppose à la danse séductrice de Mona, la marche prosaïque des amants vers l’accomplissement du désir.

3) Arrivée au Falys , moment de la description de Mona et de la présentation Julia qui apparaît comme son double et son attribut.

4)La scène d’amour à lieu: les frontières entre le dehors et le dedans tombent.

5) Passage de clôture: retour de G. à la maison forte mais aussi retour de Mona en capuchon bleu, signe d’un recommencement.

A cet égard, ces pages forment une unité cohérente dans l’économie du récit; elles constituent un texte à part entière que l’on pourrait isolés pour en redéfinir sa catégorie générique.

Problématique : On voudrait montrer comment le portrait loin de ralentir la conduite du récit en constitue le moteur et donne naissance à un épisode narratif qui constitue une parenthèse récréative dans la diégèse.

Annonce du plan:

I) De la rencontre à la scène d’amour

1) Du récit de la rencontre à celui de la scène d’amour :

Le procès dans cette rencontre

Un jour, G. est surpris par la pluie (51)

Il aperçoit une silhouette (52)

Il se met à l’observer (53)

Il croit discerner qu’elle sifflote (53)

Il commence à ralentir

Ils allèrent ainsi un moment : jeux de séduction (54)

Tout à coup la silhouette se planta au milieu de la route (55)

Et elle se mit à rire de nouveau

Elle esquissa une gambade sur la route (57)

Ils marchèrent de nv en silence (57)

Quand ils s’engagèrent sur la route étroite, la nuit sembla s’abattre d’un coup (60)

Grange s’aperçut qu’elle frissonnait. Tout à coup sa gaîté tomba

Elle donna son nom

Il sentit ses lèvres sur sa main (60.61)

Mona lâcha son bras (61)

2) L’intemporalité des contes de fées et les bornes de l’actualisation du procès par le choix de deux types d’adverbes : « tout à coup » et « maintenant » (Quand l’action se déroule-t-elle ?)

Elle se déroule « un jour » par « un de ces dimanches de novembre » ( récit du retour d’une journée de dimanche passée avec le capitaine Varin) ; la scène d’amour aura lieu quand il commencera quand «la nuit sembl(era) s’abattre d’un coup avec l’ombre des arbres   » (60). « hameau (des Falizes) anuité dans sa clairière » (61); « soleil vif » (67) le lendemain matin de la nuit d’amour quand il se réveille dans la maison forte; temps cyclique : Mona se trouve en bas de sa fenêtre et cette réflexion de Grange qui souligne que ce temps merveilleux va se renouveler aussitôt : « cela recommence ! » (68).

- On ne s’occupe pas tant d’une datation de l’action que de l’évolution

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