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Le Royaume De Kensuké

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Par   •  29 Avril 2013  •  6 890 Mots (28 Pages)  •  11 954 Vues

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Résumé et analyse du roman Le royaume de Kensuké de Michael Morpurgo, chez Folio Junior (n° 1437), 2000

I. Résumé de l'œuvre

1. Peggy Sue (p 5)

On remarque d’emblée la focalisation interne et la narration à la première personne du singulier (« Je »), qui permettent au lecteur de vivre l’aventure du héros de manière privilégiée. L’incipit du roman annonce que le récit sera celui d’un événement : « J’ai disparu la veille de l’anniversaire de mes douze ans. Le 28 juillet 1988 ». Un autre personnage est introduit, un certain Kensuké, qui a fait promettre au narrateur de ne pas faire le récit de leur aventure avant que dix ans ne se soient passés. C’est maintenant le cas et le narrateur, Michael, décide donc d’avouer à ses proches ce qui s’est vraiment passé quand il a disparu. On rentre dans le récit par un autre événement : une lettre qui trouble le quotidien du héros et de sa famille. La briqueterie dans laquelle travaillent ses deux parents va fermer. Le jeune homme, qui avait onze ans à l’époque, raconte certaines activités régulières de son enfance comme aller à l’école, jouer au football, distribuer les journaux ou aller faire de la voile avec ses parents, le dimanche, avec leur chienne, Stella Artois. La perte de leurs emplois fait prendre au père une décision étonnante : il a vendu la voiture et souhaite que toute la famille parte dans le Sud, à Fareham, pour commencer un tour du monde à bord d’un bateau à voile, le Peggy Sue. Cette décision excitante paraît pourtant folle à la grand-mère maternelle de Michael. « Nous faisions ce que les gens font dans les contes de fées. Nous partions en quête d’aventure » (p 17). Cette expérience transforme l’équilibre au sein de la famille : la mère, élevée au rang de skipper, impressionne les deux hommes de la famille en faisant preuve de sang-froid et le père de Michael devient son ami plutôt qu’un personnage autoritaire. Le départ pour le tour du monde est enfin fixé au 10 septembre 1987 et l’équipage rend ses derniers adieux aux amis venus les encourager. Alors que le bateau prend le large, la chienne n’aboie plus. Ainsi, le voyage prend enfin forme, n’est plus un simple rêve, mais cette pesanteur du silence préfigure aussi le drame à venir.

2. De l’eau, de l’eau de toutes parts (p 21)

Ce chapitre, écrit longtemps après le voyage, n’est plus tellement narratif, il cherche au contraire à dépeindre certains souvenirs du garçon. Il mise sur les sensations du jeune garçon à bord - celle d’être constamment trempé - et prend donc la forme d’un journal de bord, à la différence de n’être pas rédigé au jour le jour. Cette impression est amplifiée par les adresses au lecteur : « Vous pourriez penser qu’il n’y avait pas grand-chose à faire pour trois personnes à bord » (p 21). Deux éléments réconfortent Michael quand la nostalgie ou la peur des orages le prend : sa chienne, qui se serre contre lui pour le rassurer, ou le ballon (« fétiche », « talisman ») donné par Eddie, son meilleur ami, seul vestige de son ancienne vie. On oblige le garçon à faire ses devoirs, malgré le voyage. Chaque matière est adaptée à leur aventure hors du commun : l’art plastique se fait en dessinant les oiseaux, la géographie en étudiant les pays visités… Sa mère, aussi, lui apprend les rudiments de la navigation : marquer leur position sur une carte, faire des relevés… Tout comme ses parents, Michael connaît une transformation : lui qui avait été mauvais en rédaction à l’école tient un journal de bord bien particulier et inspiré, dans lequel il invente des aventures.

3. Le journal de bord (p 27)

Ce journal de bord, justement, permet de jouer sur les deux niveaux d’énonciation, propres à tout récit autobiographique, même fictif. Nous avons à la fois Michael, adulte, qui revient sur son passé, avec le recul gagné avec l’âge et Michael enfant, dont on entend directement la voix grâce au journal de bord retranscrit dans ce troisième chapitre. Il permet aussi de donner deux écritures différentes : celle de Michael adulte, qui dit écrire un livre pour enfin raconter son aventure et le Michael enfant, qui consignait sa vie présente dans le journal de bord. Le journal de bord se caractérise par une écriture en italique pour la différencier du roman et par la date, précise. Les extraits reproduits sont espacés d’un mois environ. Le garçon y décrit les navires qu’il croise, les animaux aperçus, les difficultés rencontrées mais plus encore les pays visités : l’Espagne, l’Afrique, le Brésil, l’Australie. L’évocation de photographies permet de redoubler les illustrations contenues dans le roman de Michael Morpurgo. Au fil des entrées, la tension entre les membres de l’équipage et la solitude se font un peu plus sentir, même si des moments joyeux sont à noter aussi, puisque la famille fait par exemple une escale en Afrique, pour voir les animaux sauvages. En février, un drame : Stella Artois tombe à l’eau ! Elle est sauvée et doit maintenant porter un harnais de sécurité, comme tous les autres membres de l’équipage. L’entrée du 28 juillet est celle du basculement : le bateau est en mauvais état et la mère de Michael a des crampes d’estomac de plus en plus importantes. Elle refuse maintenant de s’alimenter. Comme le pilotage automatique est cassé, le garçon tient la barre une nuit de tempête et veut récupérer sa chienne, qui n’est pas attachée. Le ballon tombe à l’eau, bientôt suivi du garçon et de la chienne.

4. Gibbons et fantômes (p 43)

En s’agrippant au ballon, Michael parvient à ne pas couler. La chienne est introuvable. Terrifié à l’idée d’être dévoré par les requins, il chante à voix-haute, pour se rassurer. A demi-conscient, le garçon sent que quelqu’un le tire de l’eau et lui parle sans qu’il ne comprenne un mot. A son réveil, Michael est sur une plage avec Stella et non pas sur le bateau, comme il le croyait. Le premier réflexe du garçon est d’hurler le nom de ses parents, sans succès. A ses cris répondent ceux des singes gibbons qui occupent l’île. Comme tout rescapé, le garçon entreprend de visiter l’île, pour chercher de l’aide et de gravir un sommet, pour avoir une vue d’ensemble. L’île est belle et, vivant, il n’est plus aussi triste de sa situation. Les singes accompagnent l’exploration du gamin, de plus en plus inquiet à mesure que la soif se fait sentir et que la chaleur devient écrasante. Le rôle des singes dans ce chapitre est

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