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Le Rouge Et Le Noir Analyse

Compte Rendu : Le Rouge Et Le Noir Analyse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Juin 2013  •  1 609 Mots (7 Pages)  •  1 279 Vues

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Le Rouge et le Noir marque dans la création de Stendhal une étape capitale: son choix de la forme romanesque comme mode d’expression privilégié.

La source du roman est un fait divers de l’époque.

A propos du titre, Henri Martineau a donné l’explication suivante: « Ce titre, qui s’imposa brusquement à lui, répondait au goût du jour et il évoquait à la fois l’uniforme du militaire et la soutane du prêtre, le jacobinisme du jeune héros et les menées de la Congrégation, ainsi qu’en dernière analyse les chances du hasard. »

Le roman n’a guère de succès au début. Il fait scandale.

Jeunesse et société ou « La chronique de 1830 »

Julien Sorel parcourt la société française et découvre ses structures et ses mécanismes, les réalités sordides derrière des apparences brillantes.

Il est le témoin des désillusions de toute une génération, celle de la Restauration.

Le roman est un passage de la naïveté et l’aveuglement à la désillusion et à la lucidité.

Les cadres du roman sont ceux de Verrière, de Besançon et de Paris. Les forces qui s’affrontent sont: la noblesse, le clergé, la bourgeoisie industrielle et la jeunesse petit-bourgeoise.

Verrière: ordre établi et luttes intestines

La tyrannie de l’artistocratie et du clergé.

Le revenu comme préoccupation principale des trois quarts de la population.

L’amputation symbolique des grands arbres de la commune signifie que rien de noble ne peut se développer à Verrière.

La médiocrité des intrigues politiques locales. L’atmosphère est étouffante: commérages de domestiques, lettres anonymes, espionnage, peur du qu’en dira-t-on... Le premier chapitre de la deuxième partie, nommé par antiphrase Les plaisirs de campagne, résume cet état des choses.

La Congrégation est une organisation religieuse qui a un énorme pouvoir politique dans les parages. C’est une mafia.

Le séminaire de Besançon

Ecole par excellence de l’hypocrisie, de la méchanceté, de l’arrivisme et de la division. Etre prêtre est devenu un métier pour des fils de paysans ambitieux.

Paris ou « le centre de l’intrigue et de l’hypocrisie »

Julien y fréquente les salons de la grande aristocratie: La Mole, Fervaques, Retz. Il y rencontre l’ennui, la contrainte et la convention.

Le seul personnage authentique est le comte Altamira. Les autres personnages sont souvent grotesques.

La société aristocratique est inauthentiquement imbue de ses privilèges, mais ne croie plus en elle-même.

Les jeunes face à cette société

Certains jeunes ne veulent pas se salir les mains dans la course pour l’argent. C’est le cas de Fouqué, ami d’enfance de Julien, qui vit retiré dans les montagnes. Il met Julien en garde contre les tentations de l’ambition, mais le dernier ne voit en lui que « la petitesse d’esprit d’un bourgeois de campagne ».

Géronimo, l’artiste, représente la vie en marge, dans le monde de la musique, dans l’instant et sans perspectives.

Pour les arrivistes, le slogan est: chacun pour soi, et tous les moyens sont bons.

Il est difficile à introduire une fois pour toutes Julien Sorel dans une catégorie bien définie. Est-il arriviste, hypocrite, révolté, calculateur froid ou homme excessivement sensible?

Le caractère de Julien Sorel n’est pas déjà fait, il change.

Quand même, il peut être caractérisé par manque de clairvoyance.

Il se trompe quand il s’appelle: « paysan », « fils d’ouvrier », « domestique ». En réalité, en raison de son éducation, il est un petit-bourgeois.

Ce personnage qui se veut fin diplomate, au courant des règles du monde et froid calculateur, se révèle le plus souvent étourdi, ignorant et ingénu, impulsif et d’une sensibilité excessive.

Passionné par Napoléon.

Au séminaire attire l’inimitié de tous et gagne le surnom de « Martin Luther ».

L’abbé Pirard lui dit: « Je vois en toi quelque chose qui offense le vulgaire. La jalousie et la calomnie te poursuivront. En quelque lieu que la Providence te place, te compagnons ne te verront jamais sans te haïr. »

Il n’a pas de plan à longue terme.

Il n’a aucun don naturel pour la dissimulation. Il joue ses rôles sans enthousiasme.

Par ses objectifs qu’il se propose dans la société, le personnage est ambigu.

Son éducation a fait de lui un intellectuel petit-bourgeois souffrant de sa singularité, du décalage entre sa « valeur » et la place qui lui est réservée dans la société.

Il abhorre son pays.

Le poste de précepteur chez M. de Rênal ne fait qu’exacerber sa fierté.

Pour lui, la réussite est une revanche sociale. Les nobles et les riches ne sont pas des modèles à envier, mais des gens à combattre.

En maintes occasions, il se laisse éblouir par les honneurs, le luxe, l’élégance. Il reconnaît à la fin avoir été dupe des apparences.

Il existe dans sa tête une contradiction entre le désir de réussite individuelle et l’aspiration à une société libre.

Le grand modèle de Julien

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