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Analyse Linéaire du roman Le Rouge Et Le Noir de Stendhal

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Par   •  23 Juin 2014  •  883 Mots (4 Pages)  •  6 775 Vues

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Le Rouge et le Noir, Stendhal (1830)

Stendhal écrit Le Rouge et le Noir en 1830, pendant la Restauration, 15 ans après la chute de Napoléon à Waterloo. Dans ce quatrième chapitre, il nous présente Julien Sorel, le héros du roman. Ce portrait apparait donc tardivement.

Problématiques :

Pourquoi peut-on dire que ce portrait est original ?

Quels enjeux nous présentent ce passage ?

En quoi Julien Sorel est-il un héros romantique ?

1er paragraphe :

1- Portrait du père

Il a une voix de Stentor : crieur de l’armée grecque dans la guerre de Troie (voix puissante).

Le roman débute dans un milieu de travailleur manuel : le père (présenté par son rôle familial) possède une scierie. C’est un endroit inhospitalier : bruyant (« stentor », « n’entendirent pas »), peuplé de « géants armés de hache » qui découpent des « copeaux énormes » (oxymore) (ce sont les frères de Julien, héritiers des caractéristiques du père : la force brute, la virilité) et oppressant (« armés »,  « lourdes », « noires », « énormes »). De plus, le style saccadé de la phrase (2-4) imite le bruit de l’usine.==>> Le travail des deux frères est décrit avec réalisme.

2- Portrait péjoratif de Julien fait par son père :  « personne », absent, mince, frêle, différent. Antipathique à cause de sa « manie » de la lecture qualifiée d’odieuse. (manie est ici péjoratif).D’ailleurs son père est analphabète. Des aspects qui pourraient être positifs sont ici présentés négativement. Tout les oppose.

Julien apparait comme en décalage avec le décor : « pas à sa place », l’expression « à cheval sur la toiture » montre à la fois qu’il est plus spirituel que manuel(surveille pas attentivement mais lit >>> différents de ses frères occupés à suivre exactement, qui sont des machines) Rêve à son idole, Napoléon.

De plus en lisant et en dédaignant le travail à l’usine il renie les valeurs familiales, ce à quoi le père répond par la violence.

Julien semble étranger à sa famille.(en hauteur, au dessus des travailleurs, aérien par rapport à la lourdeur des troncs des machines, comme s’il voulait s’élever, sortir de sa condition) mais aussi renvoie à une carrière militaire (cavalerie, le rouge) => Métaphore de l’histoire de Julien (pas à sa place mais 5 ou 6 pieds plus haut). Dans cette usine où tout s’agite (et notamment le père), c’est le seul élément immobile.

2eme paragraphe :

La relation entre le père et son fils est violente (« terrible »,  lestement, agile malgré son âge (animal), coup violent).Seules les valeurs viriles sont valorisées (celles du père et des frères ainés).

Julien est concentré sur la lecture. Le père le fait tomber, le renvoie à sa condition, à son origine sociale. N’est même pas bon à surveiller une scie.

Le père traite Julien de paresseux. Seul le travail manuel est valorisé. Les livres sont maudits :

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