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Le Rouge Et Le Noir

Thèse : Le Rouge Et Le Noir. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Février 2014  •  Thèse  •  1 606 Mots (7 Pages)  •  780 Vues

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Ecrit en 1830, Le Rouge et le Noir raconte l’évolution sociale d’un jeune homme pauvre mais cultivé et ambitieux : Julien Sorel. Ce texte se situe au début du roman alors que Julien se présente au domicile des de Rênal pour une place de précepteur. Il vient de recevoir une gifle de son père au moment où commence le texte. La rencontre, inattendue, donne lieu à une confusion d’identité qui sera à l’origine des sentiments de Madame de Rênal : elle prend d’abord Julien pour une jeune fille tant sa douceur la marque, elle craignait un être brutal et sévère envers ses enfants.

Nous étudierons ce texte selon trois centre d’intérêt : le jeu des regards, un double portrait et les effets du choc affectif.

Plan détaillé :

Le jeu des regards

Les verbes appartenant au champ lexical de la vue

La place des verbes et la variation des sujets

2.Le double portrait

Le portrait de Julien

L’image de Mme de Rênal

3.Le choc affectif

L’émotion de Julien

L’émotion de Mme de Rênal

1. - Le jeu des regards

L’importance des regards est mise en évidence par l’emploi de verbes qui s’apparentent à l’action de voir ou à celle de regarder. Il y a de plus une alternance entre les deux personnages : Mme de Rênal voit Julien sans être vue, puis est découverte, le regard devient alors réciproque : c’est ainsi que la rencontre devient échange.

Les verbes appartenant au champ lexical de la vue

On peut en relever 5 occurrences :" aperçut " l.5 " il ne la voyait pas " l.19-20 " à se regarder " l.32 " Julien n’avait jamais vu " L.32-33 " regardait " l.35

On peut remarquer qu’au sein de ces occurrences il y a variation des temps et des modes. A l’indicatif, le passé simple souligne le caractère soudain de la première vue. Cette soudaineté est accentuée par l’emploi du verbe " apercevoir " l.5..

L’imparfait, par opposition, souligne une action qui dure. Le verbe " regarder " (l.35) insiste sur cette idée d’attention, d’observation même presque.

Le plus-que-parfait (" n’avait jamais vu " l.33) fait allusion par la négation et l’antériorité à l’inexpérience du jeune homme, qui n’a aucune référence féminine.

Enfin le verbe " se regarder " (l.32) insiste, par la voix pronominale, sur la réciprocité de l’action et l’échange des regards.

Ce simple jeu sur les temps et les modes permet de faire ressortir l’organisation même de la rencontre.

La place des verbes et la variation des sujets

Le premier verbe a pour sujet : Mme de Rênal. C’est donc elle qui, la première, aperçoit " l’autre " de manière inattendue. Le verbe VOIR (l.9) a lui pour sujet Julien.

La forme négative (" Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s’avancer " l.19-20) crée une situation dans laquelle Mme de Rênal a tout loisir d’observer le jeune homme sans qu’il le sache.

Après l’échange des premières paroles " Que voulez-vous ici, mon enfant ? " l.22 la situation change : ce qui permet à chacun d’entre eux de regarder l’autre.

L’importance du regard est, de plus, confirmée par une précision que donne Stendhal (l.23) : ce que Julien perçoit chez son interlocutrice est son " regard ", qui exerce sur lui une véritable fascination.

Ce jeu des regards va déterminer une alternance et permettre à Stendhal une présentation plus rapide et plus précise des deux personnages.

Le premier portrait est celui de Julien vu par Mme de Rênal.

Le deuxième portrait est beaucoup plus rapide et nous donne quelques précisions sur ce que perçoit Julien. Nous étudierons donc maintenant ce double portrait.

2 . Le double portrait

Les jeux des regards permettent à Stendhal une présentation des personnages en deux portraits

Le portrait de Julien

Le regard de Mme de Rênal capte brusquement (" elle aperçut "l.5) une image qui est aussitôt précisée. L’ensemble des détails constitue un véritable portrait. Celui-ci est fait en plusieurs étapes selon les détails captés :

# le visage " figure " l.6 est complété par une précision concernant l’allure du personnage (" d’un jeune paysan " l.6). Ce groupe nominal est lui-même précisé par 3 caractérisations qui insistent toutes 3 sur sa fragilité. On note deux termes modifiés par des adverbes : " presque encore enfant ", " extrêmement pâle " l.6-7 et une subordonnée relative (" et qui venait de pleurer "l.7).

Ces trois caractérisations font du jeune homme une attendrissante apparition.

C’est cet aspect vulnérable qui est à l’origine de l’erreur de Mme de rênal

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