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Le Rire Dans Gargantua

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Par   •  11 Janvier 2014  •  1 631 Mots (7 Pages)  •  3 965 Vues

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Gargantua est un roman écrit par François Rabelais alias Alcofribas Nasier. L’auteur, dans cette œuvre retranscrit ses valeurs humanistes qu’il fait passer de différentes manières et le plus souvent par le rire. En effet dans le prologue, qui est un message destiné à ses lecteurs, Rabelais leur conseille fortement de ne rien prendre au premier degré et de se détacher de tout préjugé concernant ce roman Il ne faut pas oublier non plus qu’à l’époque le genre romanesque est très mal perçu et est considéré comme mensonger. À nouveau dans son prologue, Rabelais fait également clairement l’éloge de la joie de vivre et de la joie en générale, le rire est donc pour lui, semble t-il une philosophie de vie . Il ne faut pas oublier non plus qu’à l’époque le genre romanesque est très mal perçu et est considéré comme mensonger

Comment l’auteur, dans Gargantua, met-il en avant le rire et pour et dans quel but?

I/ Les jeux de mots

A plusieurs reprises dans le prologue on retrouve des termes plus ou moins paradoxaux :

- « Le lecteur // chien qui suce la moelle d’un os. » Ici, l’auteur incite le lecteur à s’intéresser à son œuvre aussi bien qu’un chien pourrait s’intéresser à la moelle de son os et à bien comprendre l’enjeu du livre.

- « Buveurs très illustres et vous vérolés très précieux ». Ici, Rabelais associe alcoolisme à grandeur et vérole à haute valeur.

Tout cela crée un registre burlesque et engendre un comique de dérision.

Dans ce roman, on retrouve une exagération en tout point de vue :

- Au chapitre 5, l’énumération en devient incroyable avec l’incohérence des hommes ivres : « - Tire ! – Donne ! Tourne ! Baptise-le ! – Verse m’en sans eau ! »

- Au chapitre 7, le nombre de vache requise pour allaiter Gargantua dépasse la simple folie : « Et dix sept mille neuf cent treize vaches de Pontille de Bréhémont [...] pour son allaitement ordinaire »

- Et au chapitre 37, le gigantisme refait son apparition lorsque Grandgousier prend des boulets de canon pour les poux de Gargantua.

- On trouve, bien entendu d’autres allusions au gigantisme tout le long de l’œuvre

Ici, le gigantisme et l’exagération comique, provoquent un effet de vertige chez le lecteur qui, en lisant ce livre, le pousse de plus en plus dans un monde imaginaire et disproportionné.

on trouve des jeux de mots dans les prénoms de presque tous les personnages du roman comme « Gargantua » et « Grandgousier » étant des jeux de mots avec le fait qu’ils mangent et parlent beaucoup = avoir un grand gosier , le nom de Picrochole également dont le nom est une référence au caractère du personnage, Picrochole vient de mots grecs signifiant « bile amère » et signifie « de mauvaise humeur », « d'humeur acerbe ».

La grossièreté joue un rôle majeur dans cette œuvre, elle est souvent présente à travers les références aux excréments et à la saleté.

- Au chapitre 9, les activités de Gargantua durant son enfance sont exprimées de manière grotesque et triviale : « Il pissait sur ses chaussures, chiait dans sa chemise, se mouchait sur ses manches, morvait dans sa soupe... »

- Au chapitre 38, l’épisode où Gargantua noie de son urine les pèlerins pose une marque de désaccord avec les individus superstitieux et dits « stupides ».

Dans ce contexte, l’humour est cru et le rire lié aux excréments rabaisse et dénigre l’adversaire.

II/ L’ironie

L’ironie , est pour Rabelais une manière de critiquer de façon détournée , Rabelais joue ici un jeu des doubles sens, une de ses « armes » est l’antiphrase, l’auteur met dans la même phrase des expressions ou termes contraires (cela est parfois subtile) pour suggérer le contraire de ce qu’il dit en réalité , avec , toujours la présence du comique, sous forme principalement de jeux de mots :

-fin du chapitre 14 « A la lecture des susdits ouvrages, il devint tellement sage que jamais plus nous n’en avons enfourné de pareils » cette phrase est une antiphrase ironique dans le sens ou les expressions « sage » et « enfourné » s’opposent complètement, enfourné étant un terme burlesque ayant rapport à la foi à la nourriture (cuisson du pain) et à l’idée de « bourrage de crâne » (fourré).

-chapitre 17, « Mais il les laissa par scrupule d’honnêteté, non qu’elles fussent trop chaudes mais parce qu’elle étaient un peu trop lourdes à transporter »(on parle ici du jambonnier) l’ironie et l’humour résident ici dans l’usage du terme honnête qui s’oppose au fait que le jambonnier refuse de porter les cloches non par scrupule mais pour son bien être personnel.

-Chapitre 5, dans le passage où Rabelais argumente sur la possibilité qu’un enfant naisse par l’oreille l’ironie

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