Le Personnage De Roman

Le héros de roman est fondamental, primordial dans le roman : il est le centre de toutes les actions, de tous les objets. Depuis le Moyen Age jusqu'à aujourd'hui, le personnage de roman n'a cessé d'évoluer : d'abord héros, puis anti-héros, premièrement exemple à suivre, maintenant vision critique, il est passé par toutes les fonctions. Il fut exemplaire, extraordinaire, puis il devint réaliste, authentique, crédible.

On peut donc se demander si le personnage de roman peut se concevoir sans souffrance ni désillution. Cela revient à se demander si un personnage médiocre peut être un héros de roman.

On développera premièrement la notion de héros, ses origines et son rôle, pour l'écrivain comme pour le lecteur, dans le roman. On abordera ensuite la notion d'anti-héros, son rôle dans l'histoire et son but.

Le héros est, d'après la tradition, un personnage avec des origines des dieux, un personnage courageur, brave, bon, combattif, doté d'une intelligence remarquable et aussi d'une beauté admirable. Le héros est caractérisé par ses actions, dont il est auteur, et qui sont généralement menées dans le but de satsifaire son entourage. Il est aussi définit par son caractère – souvent hyperbolisé et mélioratif. Par exemple, dans Tristan et Iseut, Trisant est un homme plein de courage, prêt à se battre pour le bien de sa patrie, contre le Morholt. Dans La princesse de Cleves, de Mme de la Fayette, l'héroïne est décrite comme ayant une intelligence et un éducation extraordinaires, inégalables. De plus, le héros accomplit, réussit tout ce qu'il entreprend – tristan réussit bel et bien à vaincre le morholt.

L'écrivain fait l'usage d'un héros pour faire réfléchir le lecteur sur l'actualité, le faire porter un regard critique. Le héros est un être de papier peu réaliste, idéalisé, extraordinaire et qui fait rêver. Il est censé montrer l'exemple et sert parfois de morale. Ainsi, dans Sans Sang, d'Alessandro Barrico, Mina fait preuve de courage et de bravoure lorsqu'elle perd son père et son frère lorsque des hommes viennent prendre leur revanche sur son père. De plus, l'oeuvre est intemporelle, elle peut s'appliquer partout et à toutes les époques. Elle fait donc réfléchir sur les conséquences des guerres, des décès en général et sur la violence.

En conclusion, le héros est symbole d'accomplissement personnel (chevalier, ou héros en tout genre) : il réussit tout ce qu'il entreprend et montre le chemin à suivre au lecteur. Il lui permet de s'évader, de rêver. Cependant, à partir du XXe siècle, avec les événements historiques – les guerres mondiales – le héros devient inimaginable. C'est la naissance de l'anti-héros.

L'auteur peut aussi faire l'usage d'un anti-héros. Il est ainsi plus réaliste et le personnage de roman devient alors crédible, authentique, banal et relève plutôt d'un anti-héros. Par exemple, dans Extension du domaine de la lutte, de Houellebecq, Colin n'est ni doté d'un courage extraordinaire, ni d'une bravoure singulière. Le personnage est d'ailleurs assez étrange – il se tailles les paupières (elles repoussent trop vite à son goût, d'ailleurs) pour se préparer à recevoir

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