Le Mythe Du Cow Boy

LE MYTHE DU COW-BOY: corrigé

I. Une image idéalisée loin de la réalité: généalogie du mythe

II. L'exaltation d'un mode de vie porteur de valeurs

III.Le succès du mythe

Le mythe du cow boy a tout d'abord été forgé par les journalistes et les romanciers de la deuxième moitié du XIXème siècle, suivant Philippe Jacquin. Le premier à avoir contribué à fabriquer cette légende est un auteur de romans bon marché, Ned Buntline, qui a "inventé" le personnage de Buffalo Bill. D'autres écrivains et journalistes vont contribuer à forger la légende du cow boy en l'intégrant au monde des trappeurs, des indiens. Le succès d'un tel personnage est visible dans la fortune qu'a connue le roman Le Virginien, d'Owen Wister. Cette image sera réutilisée par le cinéma qui contribuera plus tard à pérenniser le mythe, toujours présent en 1992 comme le prouve le succès du film de Clint Eastwood Impitoyable .

Cependant, le cow boy des romans et des films est bien loin de la réalité. En effet, toujours suivant P. Jacquin dans le document 5, les cow boy appartiennent à un milieu social bien inférieur à celui des propriétaires terriens. Ils s'occupent des troupeaux, et n'ont pas d'armes. Ils ont leurs habitudes dans les bas quartiers. A cette infériorité s'ajoute la ségrégation raciale, les cow boy étant en général des métis ou des noirs. Dans la société de l'époque, le cow boy est donc un être méprisé.

Or l'image mythique du cow boy est complètement opposée : le cow boy de légende est grand, blond, jeune, solitaire, il a des yeux bleus(doc 5). C'est l'image que reflète la publicité Marlboro: l'homme est blanc, seul, il a un lasso qui rappelle sa fonction. Bien souvent, il est armé, à cheval, et ne s'occupe même plus forcément du bétail. Les vêtements qu'il porte sont immanquablement les mêmes: en cuir( selon J. Laforgue), en jean (doc 3, 2), le chapeau est le stetson, évoqué dans le document 4 et montré dans la publicité.

Si le cow boy a subi une telle transformation c'est qu'il représente un idéal qui correspond à certaines attentes.

Le cow boy représente un mode de vie particulier, qui fait rêver. C'est tout d'abord un être indépendant, seul, comme le rappellent les documents 2 et 4, et qui a une grande liberté : liberté de se déplacer où bon lui semble, de vagabonder (c'est un aspect que soulignent G.Granville et J. Laforgue), mais aussi liberté par rapport aux lois, puisqu'il évolue dans un monde brutal, sans loi, où tout est à construire, comme le montrent J. Laforgue dans son poème et P.Jacquin dans le document 4. Mais ce mode de vie est aussi en harmonie avec la nature : le cow boy évolue dans les grands espaces, dort à la belle étoile chez J.Laforgue).

Ce mode de vie est inséparable de certaines valeurs. Dans ce monde sauvage, le cow boy représente la justice, nous dit G. Granville, et incarne les vertus d'honneur et de courage, dans l'article de P. Jacquin, qui se manifestent aussi bien dans sa tendance à prendre la défense de la veuve et de l'orphelin,

...