Le Mariage De Figaro

Introduction : Le Mariage de Figaro se situe au centre d’une trilogie entre Le Barbier de Séville (1775) et La Mère Coupable (1792). Ces pièces racontent les aventures pleines de rebondissement de Figaro, Barbier qui revendique la liberté de choisir sa vie. Pour Napoléon Bonaparte, cette pièce est « déjà la révolution en action ». Mais c’est aussi une pièce ou l’on avoue beaucoup qu’on s’aime. Figaro doit être marié à Suzanne, première femme de chambre de la Comtesse, mais le Comte, maître de Figaro attiré par la servante envisage de restaurer un droit féodal : le droit de cuissage, qui lui permettrez de goûter au charme de la marié avant le mari. Suzanne et figaro monte un plan pour tromper le Comte. Chérubin, jeune page du Comte sera déguisé en fille et prendra la place de Suzanne lors du rendez-vous, mais Chérubin qui est amoureux de la Comtesse lui a dérobé un ruban qui sera découvert lors de l’essayage.

Problématiques : Comment Beaumarchais a mis en scène l’aveu des sentiments ou Comment il a mis en scène l’intérêt que se porte l’un pour l’autre la Comtesse et le Chérubin.

I) Le rôle du ruban dans la mise en scène.

Le ruban ici est un accessoire qui est une pièce centrale du dispositif scénique. Il est découvert par hasard par la Comtesse (L. 7). Mais c’est Suzanne qui en permet l’identification immédiate (L. 8). Elle sous-entend que Chérubin y tient beaucoup puisqu’il a dû mal a s’en séparé (L. 9, 10). Elle explique ainsi que la possession de ce ruban révèle un secret (L. 8, 9). Ce secret n’a pas pu être gardé longtemps ainsi on a la, la première fonction du ruban. La 1ère fonction du ruban : elle permet à Suzanne de mettre Chérubin dans l’embarras. Elle se montre très insistante (L. 8, 15). On a ici des taquineries traditionnelles chez les domestiques. Le choix de cet objet n’est pas anodin puisque c’est le symbole même de la féminité, objet très intime pour une femme. C’est le ruban préféré de la Comtesse (L. 24). La deuxième fonction du ruban : il permet à la comtesse d’éviter Chérubin et ses regards (L. 22, 23). On comprend que la Comtesse est particulièrement déstabilisée notamment grâce aux points de suspensions (L. 3, 24). Elle prend peu à peu conscience de la signification de ce vol. Elle est d’abord étonnée (L. 7), elle fait ensuite une remarque disant qu’un ruban ne sert pas de pansements (L. 14). Dans la scène 9, elle va le couper quand il va commencer à avouer. Chérubin lui ne se gêne pas pour la regarder (L. 23). Suzanne a implicitement révélé son secret. Son regard vient donc renforcer l’aveu que Suzanne a proférer indirectement. Cela va permettre de confirmer ses sentiments pour la Comtesse et les sous-entendus de Suzanne. Il invente ainsi des vertus guérisseuses, magiques (L. 29). Gradation entre la tête et la peau (L. 31). Il manque un mot pour que l’aveu soit proférer mais ce mot ne sera pas prononcer par Chérubin car la Comtesse l’en empêche, elle n’est pas dupe. Elle remplace le mot « aimer » par le mot « étrangère » (L. 33). Chérubin va une dernière fois essayer de lui prouver son amour (L. 40, 41). Il prend toujours des précautions avec le Conditionnel « oserai » ou l’adverbe moralisateur « peut-être » (L. 11). La Comtesse empêche de nouveau cet aveu. Après avoir failli avouer son penchant pour lui (L. 34). Ligne 35, au lieu de dire « ma prochaine égratinure », « que j’aurais », elle utilise « de mes femmes ». Ligne 42, elle coupe encore la parole de Chérubin, on voit d’abord le double Impératif « Taisez-vous, Taisez-vous », en utilisant le mot « enfant », elle souligne la différence d’âge et donc l’impossibilité de

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