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Le Journal D'helene Berr

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Par   •  1 Juin 2015  •  1 944 Mots (8 Pages)  •  3 362 Vues

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LE JOURNAL D’HELENE BERR

INTRODUCTION :

Cette œuvre, comme le titre l’indique, est un journal intime : rédigé jour après jour, les événement ou les sentiments sont immédiat et non reconstitués.

Ce journal peut être vu comme un témoignage sur la vie d’une jeune fille à Paris à une période historique tumultueuse : l’occupation de Paris par les nazis.

Le journal d’Hélène Berr est publié en en janvier 2008, sur l’initiative de sa nièce, Mariette Job, après des années d’efforts et de persévérances.

Il a été traduit dans 26 pays.

Ce livre est un témoignage de ce que fut Paris sous l’occupation Allemande.

Sa forme littéraire, le journal, nous plonge dans une expérience quotidienne de la vie difficile et les souffrances engendrées par l’occupation nazie durant la seconde guerre mondiale.

Il est préfacé par Patrick Modiano, écrivain du XXème siècle, qui présente Hélène Berr tout en lui rendant hommage.

Le journal d’Hélène Berr commence le mardi 7 avril 1942, à 4 heures du matin et se termine le mardi 15 février 1944, 7h15, avec une interruption de 10 mois (28 novembre 1942 au 25 aout 1943). S’en suivent deux brefs témoignages de sa famille, rédigés au moment de l’édition du livre, une biographie rédigée par sa nièce et un témoignage de son fiancé.

Au centre du livre se trouve quelques documents iconographique (photos des membres de la famille, photos de certaines pages du journal, plan de Paris) qui permettent de rendre encore plus réel ce qui est écrit.

BIOGRAPHIE :

Hélène Berr est née le 27 mars 1921, à Paris, dans une famille juive de vieille souche française dans laquelle on compte de nombreux savants et ingénieurs.

Son père, Raymond Berr était polytechnicien (X 1907), ingénieur du corps des Mines. Sa mère, Antoinette est la fille d'un industriel polytechnicien.

Hélène est la quatrième d’une fratrie de cinq.

Elle passe ses deux baccalauréat avec la mention « très bien », elle poursuit des études supérieurs avec succès (Anglais, littérature Anglaise), prépare l'agrégation d'anglais qu'elle ne pourra pas passer en raison des lois antisémites de Vichy sur le statut des Juifs.

Dès 1941, Hélène Berr est engagée dans des organisations clandestines pour des actions d’entraide, elle participe au placement d’enfants chez des nourrices.

Elle est déportée à Auschwitz le jour de ses 23 ans (27 mars 1944), avec ses parents.

Sa mère est gazée le 30 avril 1944 ; son père est empoisonné, par le médecin antisémite du camp, fin septembre1944.

Hélène est transférée fin octobre au camp de Bergen-Belsen. Atteinte du typhus et ne pouvant se lever pour l’appel elle est battue à mort par l’une des gardiennes. Elle meurt début avril 1945, cinq jours avant la libération du camp par les Anglais.

Raymond Berr

Antoinette Berr et ses enfants Jean Morawiecki

ANALYSE DU LIVRE :

Le journal d’Hélène Berr couvre une période de presque deux ans (juin 1942 – février 1944). Deux ans de la vie quotidienne d’une jeune fille juive sous l’occupation Allemande. Alterne des récits porteurs de joie, d’espoir, de vie et des récits d’atrocités liées à la guerre, la discrimination et la déportation.

Le journal commence le mardi 7 avril 1942, sur le récit de sa visite à Paul Valéry. Elle vient chercher un livre qu’elle lui a demandé de dédicacer sur lequel l’écrivain a écrit : « Au réveil, si douce la lumière, et si beau ce bleu vivant. ».

Quelques jours plus tard, elle rencontre, à la Sorbonne, Jean Morawiecki qui l’invite à venir écouter de la musique, elle liera avec lui, peu à peu, une relation complice et amoureuse. Quelques temps après Jean Morawiecki quittera la France pour rejoindre les forces françaises libres en Afrique du Nord, à compter de ce jour elle lui dédira son journal.

Le 8 juin 1942 elle accepte, contrainte, de porter l’étoile jaune, la terrible réalité antisémite la rattrape alors (regards pesants, humiliations, discrimination … ).

L’arrestation de son père, le 23 juin 1942, marque une rupture dans sa vie: désormais, elle veut écrire pour tous, pensant que cela pourra aider certaines personnes à s’en sortir et faire ainsi acte de mémoire. Hélène Berr rappelle qu’elle « note les faits, hâtivement, pour ne pas les oublier, parce qu’il ne faut pas les oublier».

En juillet 1942, Hélène entre à l’Union générale israélite de France (UGIF) en tant qu’assistante sociale bénévole auprès des familles déchirées et se consacre auprès des enfants dont les parents ne reviendront pas.

Le 19 octobre 1943 l’incompréhension des autres (non juifs) la hante, elle se réveille angoissée par ce problème « Je dresse le triste et froid constat qu’un interlocuteur ne comprendra que si vous lui donnez des preuves dont vous êtes le centre » ce qui l’a révolte profondément.

Le 1er février 1944 la famille Berr quittent leur appartement du champs de Mars, pour éviter d’être arrêtés et sont accueillis par différentes personnes de leurs connaissances.

A la date du 15 février 1944, son journal intime s’interrompt sur cette citation de Shakespeare, « Horror,

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