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Le Diable Au Corps Chapitre 2 Commentaire Composé

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Par   •  8 Avril 2015  •  735 Mots (3 Pages)  •  6 069 Vues

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En 1923, après la 1ère guerre mondiale, Raymond Radiguet publie le roman : « Le Diable au corps » dont le succès est fulgurant, alimenté par la polémique qui a suivi et qui portait autant sur la moralité de l’œuvre que sur l’âge de l’auteur. Il s’agit ici d’un extrait de ce roman, à la fin du deuxième chapitre qui montre la tentative de suicide de la bonne du couple maréchaux le soir du 14 juillet. Ce texte surprenant qui présente la mort de manière festive mais bouleversante tourne aussi les témoins de la scène en dérision, le rendant ainsi particulièrement intéressant à étudier.

Le récit de la mort de la bonne prend la forme d’une fête spectaculaire.

Tout d’abord, l’emploi d’une accumulation ligne 235 : « les tirs, les manèges, les baraques ... » illustre la présence de nombreuses distractions et de ce fait d’une multitude de personnes comme l’exprime le terme : « foule » (ligne 257). Ces gens qui étaient donc présent initialement pour célébrer le 14 juillet, se détournent de la fête pour assister au spectacle qu’offre la bonne, comme le souligne le verbe « se pressaient » (ligne 238).

Aussi, on remarque la présence de nombreux bruits et de lumières faisant référence au domaine de la fête : «des feux Bengale, des pétards » (ligne 246), « de ce bruit et de ces lueurs » (ligne 248). De plus, cette scène se déroule la nuit, le lecteur s’imagine ainsi le jeu d’ombre et de lumière provoqué par les torches et les feux d’artifice : « cent torches éclairaient soudain la folle »

Enfin, le public est à la recherche de sensations évoquées, à la ligne 242 : « les plaisirs » ou à la ligne 245 « impressionne ». D’ailleurs le champ lexical du spectacle est omniprésent dans le texte ; comme aux lignes 241 «spectacle », 242 « foire », 245 « revue », 251 « applaudit », 252 « saluait » ... Ainsi par l’emploi d’un vocabulaire spécifique, l’auteur présente ce suicide comme un spectacle dont la malheureuse bonne est l’actrice.

Radiguet nous présente donc la scène de suicide de la bonne comme une fête grâce à des procédées stylistique.

Le suicide de la bonne est aussi un moment bouleversant.

Tout d’abord, la description du personnage central, la bonne, est péjorative. En effet l’auteur emploi le terme de « folle » (l.252) pour designer la bonne. Celle-ci ne comprend pas que ce n’est pas elle qu’on acclame mais en réalité le conseiller municipal venu dénoncer la lâcheté des propriétaires. (l.252) : « Croyant que c’était elle qu’on applaudissait ». Le terme « inhumaine » (l.254) confirme la présentation dépréciative de la folle. La bonne est aussi un personnage violent : elle en jetait une à chaque fois que miroitait un casque » (l.254). La bonne est désormais seul comme le montre la comparaison faite entre elle et un « capitaine corsaire, restant seule sur son bateau qui sombre » (l.252) et demeure toujours incomprise.

Ensuite la focalisation de l’extrait rend mal alaise le lecteur. En effet la focalisation du texte est interne comme le montre le pronom personnel « je » employer à de nombreuse reprise dans le texte (l.255, 269…). Le narrateur partage des émotions et ses pensées,

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