LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Cid, Corneille, 1636

Dissertation : Le Cid, Corneille, 1636. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Août 2018  •  Dissertation  •  942 Mots (4 Pages)  •  1 076 Vues

Page 1 sur 4

Sujet: Rédigez un commentaire composé dans lequel vous démontrerez, à l’aide d’arguments et de preuves puisés tant dans la forme que dans le contenu de l’extrait, que le monologue développé par ces stances permet au héros d’instaurer un débat intérieur destiné à trancher le conflit en faveur de la solution la plus honorable.

Le Cid est une œuvre dramatique composée en 1636 par Pierre Corneille et jouée la première fois en 1637 à Paris. Inspirée de littératures espagnoles, cette œuvre marquera le début de la tragédie classique et fera l’objet d’une polémique suite au non-respect des unités. L’extrait que nous avons étudié, intitulé « un débat intérieur », nous permettra de démontrer que le monologue développé par ces stances permet au héros d’instaurer un débat intérieur destiné à trancher le conflit en faveur de la solution la plus honorable. Nous nous attarderons donc à la recherche tourmentée d’une solution et à la décision libératrice prise par le héros.

(Développement argumentatif)

[I.]

A première vue, Rodrigue est stupéfié en ayant à faire un choix déchirant entre l’honneur et l’amour. En effet, l’emploi d’antithèse tel que : « Il faut venger un père et perdre une maîtresse / L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras ». (v.16-17) met en évidence la présence d’un conflit moral causé par la coexistence de deux valeurs essentielles pour le héros. Par ailleurs, dans la strophe 2, on observe une double anaphore interrogative accompagnée d’un chiasme et d’une apostrophe telles que : « Ô Dieu, l’étrange peine ! Faut-il laisser un affront impuni ? Faut-il punir le père de Chimène ? » (v.21-23) et « Fer qui cause ma peine, M’es-tu donné pour venger mon honneur ? M’es-tu donné pour perdre ma Chimène ? » (v.32-33) qui accentuent davantage l’irrésolution de Rodrigue. En somme, le jeune homme est incapable de se résoudre tellement il est tourmenté par les conséquences tragiques du dilemme.

D’autre part, on constate que le débat intérieur de Rodrigue évolue jusqu’à atteindre le point culminant de sa souffrance tel qu’on le constate à travers l’hyperbole « Mon mal augmente à le vouloir guérir/ Tout redouble ma peine » (v.40-41) qui traduit l’amplification de la peine que ressent Rodrigue devant cette impasse. Il est en désarroi du fait qu’il doit sacrifier une des deux valeurs soit son amour soit son honneur. Ainsi les conséquences sont tragiques et inadmissibles quelque soit le choix. Ce qui l’amène à songer au suicide en employant à la fois l’impératif et la répétition du verbe mourir dans les vers suivants : « Allons mon âme ; et puisqu’il faut mourir/ Mourons du moins sans offenser Chimène » (v.42-43). Bref, les strophes 2, 3 et 4 évoquent bien les tourments de Rodrigue face à la recherche d’une solution qui s’avère impossible d’où le recours au suicide pour fuir ce dilemme fatal.

II.

Par ailleurs, dans la cinquième strophe de cet extrait on assiste à une transition subite chez le héros. En effet, son idée suicidaire est repoussée brutalement pour laisser la place à la naissance

...

Télécharger au format  txt (5.9 Kb)   pdf (45.1 Kb)   docx (12.5 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com