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L’argumentation directe et l’essai

Mémoire : L’argumentation directe et l’essai. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2014  •  1 447 Mots (6 Pages)  •  1 270 Vues

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L’argumentation directe et l’essai

1) On associe en général la logique de l’argumentation (convaincre) au genre de l’essai

Idée directrice

Il s’agit de démontrer l’efficacité de l’essai pour « convaincre ».

Arguments et exemples

L’essai, ou texte d’idées, permet généralement de développer des démonstrations explicites en vue de soutenir une thèse, une opinion, une prise de position : Montesquieu dans L’Esprit des lois (texte D), analyse les différents types de gouvernement, il compare la monarchie à la démocratie et explique pourquoi il lui semble que la monarchie est plus durable que la démocratie ; il utilise pour cela des exemples historiques et définit la difficile notion de « vertu ».

L’essai permet aussi de prendre position dans un débat : le raisonnement concessif permet d’envisager les contre-arguments et de les écarter, ou encore, en les devançant, de réduire toute

éventuelle réfutation, et d’étayer ainsi la thèse soutenue : c’est ce que fait Diderot dès le début de son article « Autorité politique» (voir p. 111).

Plus encore, l’essai permet de déployer une véritable stratégie argumentative : ainsi Diderot, dans ce même article, utilise très adroitement les thèses de l’adversaire (ici les partisans de la monarchie absolue de droit divin) pour les retourner contre lui ; on peut en donner la reformulation suivante : selon la religion, le seul maître absolu est Dieu et il ne communique ses droits à personne. Comme il est nécessaire « pour le maintien de la société que les hommes établissent entre eux un ordre

de subordination » il permet « qu’ils obéissent à l’un deux », le roi. Mais celui-ci ne doit pas s’arroger les droits du Créateur, et si les hommes se soumettent au roi comme s’il était Dieu, ce serait-là « le véritable crime de l’idolâtrie ». Les véritables croyants ne peuvent donc se soumettre totalement à un homme, même s’il est roi.

L’essai permet donc de développer un point de vue, d’étayer sa position et de réfuter les positions adverses.

2)Que peut-on reprocher à l’essai ?

Idée directrice Mais ce qui fait la force de l’essai peut-il faire aussi sa faiblesse ?

Arguments et exemples●

L’essai est un peu compliqué et demande un destinataire capable de suivre une argumentation et de se repérer dans un schéma argumentatif : ce n’est pas un hasard si le siècle des Lumières, siècle de la diffusion des savoirs, cherche d’autres formes, plus attractives, que l’essai.●

Souvent, les partisans de l’apologue sont les grands détracteurs de l’essai :ils le trouvent trop long et ennuyeux.

Dès que c’est possible, Voltaire préfère raconter que démontrer, et cela même dans son Dictionnaire philosophique

.

Ainsi, il passe par un apologue pour définir le Beau et se vante de s’être épargné « la peine de composer un long traité ».

Et du côté du docere (instruire), et du côté du placere (plaire), l’essai manquerait son but. Mais cette approche est sans doute un peu caricaturale.

L’essai est aussi une forme souple et qui joue sur la séduction du lecteur

Idée directrice L’essai n’est pas la forme rigide que l’on croit.

Arguments et exemple

L’essai n’exclut pas une écriture personnelle et même poétique : vous pouvez prendre l’exemple des

Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau.

Pour dénoncer efficacement le fanatisme, Voltaire emprunte bien la forme de l’essai : il peut alors expliquer le rôle préventif de la philosophie ainsi que l’inutilité des lois et de la religion pour empêcher

le fanatisme. Il cherche à faire une sorte de typologie des différents types de fanatiques, et a recours aux exemples historiques. Ce qui ne l’empêche pas d’insérer des anecdotes plus personnelles, d’employer des métaphores, des images fortes, un registre polémique.

Contrairement à ce que l’on pense parfois, l’essai n’est pas seulement didactique, il sait aussi user de persuasion pour séduire le lecteur. Ce mélange de la logique et de la séduction peut se montrer très efficace.

Qu’en est-il de l’apologue ?

L’argumentation indirecte et l’apologue

1) L’apologue, un outil parfait de persuasion

Idée directrice L’apologue semble réunir les deux vertus : « placere et docere».

Arguments et exemples●

La fable, qui conjoint récit et moralité, se présente comme le genre parfait pour mettre en pratique le précepte d’Horace. Vous pouvez reprendre la définition

...

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