La statut des femmes dans l'oeuvre de George SAND

Le statut des femmes dans l’œuvre de GEORGE SAND

Mariée très jeune au baron Casimir Dudevant, Aurore Dupin ne tarde pas à réaliser que tout la sépare de son époux peu cultivé et grossier dilapidant ses biens. C’est alors qu’elle souhaite travailler pour acquérir son indépendance. C’est à ce moment qu’elle s’engage dans une idylle avec Jules Sandeau ; C’est aussi le début de son engagement politique en pleine période d’insurection parisienne (juillet 1830).

Elle quitte le Berry (Nohant) pour Paris où elle retrouve Jules Sandeau ; ils commencent ensemble une carrière de journalistes et écrivent ensemble un premier roman « Rose et blanche » publié sous le nom de J.Sand. Les codes de l’époque interdisent à une femme le métier d’écrivain mais Aurore Dupin s’en affranchit et se lance dans l’écriture de son roman « Indiana » qu’elle signera George Sand. Elle explique ce choix dans son roman autobiographique « Histoire de ma vie »(tome II). En effet, après le succès de son premier roman écrit avec Jules Sandeau, l’éditeur souhaite garder le nom de « Sand » mais Jules refuse la paternité de ce nouveau roman. George Sand écrira : « Je pris vite et sans chercher le nom de « George » qui me paraissait synonyme de berrichon ».

Ce pseudonyme cultivera l’ambiguïté sur le sexe de l’auteur ; le prénom George est mixte en français alors que Georges (avec un s) est masculin.

George Sand mènera une existence libre, vivra de sa plume, s’engagera politiquement, créera un journal et élèvera seule ses enfants.

Ainsi George Sand choquera la société par sa liberté mais surtout pour ses idées féministes.

Son œuvre témoigne de la condition des femmes au 19ème siècle et d’une pensée profondément réformatrice. Ses romans, ses pièces de théâtre, sa correspondance très abondante, témoignent de l’actualité de ses engagements politiques notamment pour la révolution de 1848.

Dans la « lettre à Marcie » en 1837, George Sand critique la déplorable éducation reçue par les jeunes filles et propose de leur enseigner la philosophie. Elle avance l’argument que les hommes ont fondé leur supériorité sur le maintien des femmes dans l’infériorité et la dépendance. George Sand mène un combat pour le droit des femmes à l’émancipation sociale, la remise en cause des lois, des usages et des stéréotypes culturels. Pour elle, l’égalité passe par une formation intellectuelle de même niveau pour les hommes et les femmes ; ce même niveau d’’éducation permettant aux femmes de gagner leur indépendance sociale et sentimentale.

Néanmoins, George Sand ne revendique pas un féminisme « égalitariste » mais plutôt un féminisme qui reconnaît les différences de la femme avec l’homme. « L’égalité, je vous le disais précédemment, n’est pas similitude. Un mérite égal ne fait pas qu’on soit propre aux mêmes emplois ».

George Sand n’est ni une véritable féministe ni un militante des droits de la femme et elle ne fait pas du suffrage des femmes une priorité au contraire du mouvement féministe de 1848. En réaction à ce mouvement qui souhaite la voir

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