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La rhétorique

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Par   •  28 Mai 2018  •  Cours  •  5 241 Mots (21 Pages)  •  568 Vues

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Rhétorique

Examen : devoirs sur table (30 minutes max) => questions de cours + petits textes avec des figures de styles à étudier

                                                 => respecter le principe d'étude suivant : quand on aborde une figure de style : dire de quelle figure il s'agit, dire comment elle est élaborée, et surtout proposer une analyse de son rôle et de sa fonction dans le texte

La rhétorique se divise en deux grandes parties distinctes : la rhétorique consiste à se familiariser avec des techniques d'argumentation et de raisonnement, d'autre part elle consiste à se spécialiser dans les figures de styles. La rhétorique était la base des études de tous les élèves jusqu'au XIXème siècle, et y étaient formés et raisonnaient par genres rhétoriques. Les genres rhétoriques : on formait des orateurs à construire des discours adaptés aux circonstances (discours d'éloges, accusations, de défense, de conseil). De la même façon que nos écrivains modernes ont participé à des ateliers d'écriture, chaque personne passant à l'école a appris à construire des discours de différentes visées. Parmi ces genres rhétoriques, le genre épidictique faisait partie de l'éloge où l'orateur devait éblouir l'auditoire par le caractère esthétique de son discours. L'immense majorité de nos catégories littéraires sont nées de la rhétorique épidictique.

La rhétorique est une discipline estimée être née au début du Vème siècle avant J.-C. à Syracuse. Syracuse était dirigée par des tyrans qui avaient besoin, pour mener à bien leurs guerres, d'engager des armées de mercenaires : ils ont exproprié un grand nombre de citoyens de Syracuse pour les vendre afin de lever des fonds. Ces despotes furent renversés. Les citoyens expropriés ont tenté de récupérer leurs bien, et ont engagé toute une série de procès. Ce sont ces procès qui eurent pour particularité de réunir des jurys populaires. Le problème pour les avocats de l'époque : trouver des moyens de convaincre des jurys non-professionnels, car l'on ne peut pas convaincre un jury populaire au moyen d'arguments strictement juridiques. Contraints à cette nouvelle méthode, les avocats se sont vus être initiés à des cours de rhétorique. Les maîtres de rhétorique (rhéteurs) ont enseigné leur art, qui au cours des siècles s'est propagé. La rhétorique consistait, au départ, à inventer, élaborer, présenter des arguments : dimension purement argumentative. Elle a également consisté à trouver des méthodes pour rendre le discours plus efficace, attrayant et convaincant aux oreilles d'un jury populaire. Cette seconde visée donna naissance aux figures de styles. Ainsi, la rhétorique est un art de la pensée, et un art du langage.

Au XVIème siècle, c'est proféré une Révolution fondamentale sous l'influence d'un professeur de rhétorique : Ramus, qui sépara radicalement les deux branches de la rhétorique. Il plaça la partie argumentative dans la branche logique de la philosophie. Puis il restreigna la rhétorique aux figures de styles. Ramus est ainsi à l'origine de la "rhétorique restreinte" (expression de Barthes).

I) Les figures de diction

        Ce sont des figures, des procédés, qui ont pour caractéristique essentielle de reposer sur la répétition de sonorité : il est préférable de parler de phonèmes, car l'on examine les sons réalisés par la voix tels qu'ils sont mis dans le texte. Les linguistiques ont introduit la notion de "phonèmes" par précision, car il faut distinguer la voix des sons. Il est plus exact de parler de répétition de phonèmes. On distingue plusieurs figures de diction :

        - l'allitération = répétition de phonèmes consonantiques

        - l'assonance = répétition de phonèmes vocaliques

        - l'homéotéleute = répétition de phonèmes à la finale des mots ou à la finale des groupes de mots, on réserve cette notion d'homéotéleute à la prose

        - la paronomase = rapprochement de mots de sonorités très proches

Certaines figures se distinguent selon qu'elles sont in praesentia ou in absentia = s'applique, entre autre, à la paronomase : "qui vole un œuf vole un bœuf" => rapprocher "œuf" et "bœuf" de sonorité très proche, elle est in praesentia, car les deux mots sont en présence. Ainsi pour la paronomase in absentia : "pré-guerre" fait un jeu de mots avec "précaire" = l'un des deux mots est absent, et restitué par le lecteur.

Il faut utiliser l'alphabet phonétique pour retranscrire les phonèmes : /.../

Un seul cas où l'on peut avoir recours à l'harmonie imitative : "Serpents qui sifflent sur nos têtes" (Racine) = le /s/ imite le sifflement des serpents, l'allitération vient soutenir la perception de ce sifflement. PAS DE PSYCHOOOOOOOOOOOOOOLOGIE. Enfin.

Il faut avoir à l'esprit la notion de répétition (rythme plus ou moins régulier) qui engendre un rythme. Le rythme peut tout simplement avoir pour rôle de créer un effet d'insistance dans un énoncé dans lequel figure une répétition de phonèmes ("serpents qui sifflent sur nos têtes" = donnent à ce vers un relief particulier, car ce vers traduit bien l'impression de menace qu'évoque le personnage). Allitération et assonance peuvent aussi servir à insister sur un énoncé entier comme sur deux mots clés (avec Racine, l'allitération en /s/ insiste sur certains mots clés "Serpents" et "sifflent", "serpents" qui est la métaphore des individus menaçants).

cf : polycopié "TEXTES"

        - Sur les répétitions de phonèmes

A) Rabelais, Gargantua : "A quoy congneut son pere le divin entendement qui en lui estoit et le feist tres bien endoctriner par Aristoteles, qui pour lors estoit estimé sus tous philosophes de Grece"

                => allitération en /s/

                => l'allitération crée un effet d'insistance sur l'énoncé entier de manière à le rendre plus efficace : phrase fondamentale dans le discours de Grandgousier à propos de l'éducation de son fils, Gargantua en le comparant à Alexandre

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