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La littérature et son rapport à la guerre

Dissertation : La littérature et son rapport à la guerre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2022  •  Dissertation  •  2 071 Mots (9 Pages)  •  164 Vues

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Question : Après avoir étudié par quels moyens Voltaire dénonce la guerre dans le texte proposé, vous vous interrogerez, en vous appuyant sur des exemples de votre choix, sur les rapports que la littérature entretient avec la guerre ainsi que sur la portée respective des argumentations directes ou obliques comme c’est le cas dans l’extrait proposé. Votre réflexion, structurée et argumentée, s’appuiera sur le texte proposé ainsi que sur l’ensemble de vos connaissances et de vos lectures.

Objectif : 1500 mots

Introduction :

- une phrase d’accroche qui pose le thème

- une présentation rapide du texte

- Problématique

- Annonce du plan

Partie 1 : Les moyens utilisés par Voltaire pour dénoncer la guerre dans le texte proposé

= Dénonce la guerre ainsi que les prétentions abusive de la noblesse (viser 400 mots)

  1. Le détournement du conte : le conte philosophique : un conte pas si merveilleux

- reprise des attributs d’un personnage de conte

- champ lexical de la noblesse

- comparaison avec des princes meurtriers : pas un prince charmant

- indications de temps peu précises et approximatives

  1. Le registre de l’ironie : la parodie

- parodie de l’épopée

- figures d’amplifications, d’exagérations, gradation, accumulation,

- instaure un climat de moquerie en rendant les soldats ridicules

- l’ironie permet de faire comprendre la visée de son texte

- lien avec l’Église

  1. Mise en avant de l’absurdité de la guerre : une armée ridicule

- les soldats se battent sans connaître la raison

- certains mercenaires y prennent part contre de l’argent

- raisons du combat non fondées : droits d’héritages ridicules « droit divin »

Partie 2 : Les rapports entretenus entre la Littérature et le thème de la guerre

  1. Antiquité : registre épique et culte de l’idéal héroïque → la glorification des conflits
  2. lecture contemporaine et moderne : la dénonciation des conflits

=  instrument de l’imaginaire héroïque de la Première Guerre Mondiale

Partie 3: La portée des argumentations directes et indirectes pour relater la guerre

  1. Définition de l’argumentation
  2. Argumentation indirectes
  3. Argumentation directe

Introduction : viser 180 mots

        De la guerre de Troie durant l’Antiquité aux différents conflits mondiaux du 21ème siècle, le thème de la guerre est largement représenté dans la littérature. Il existe alors autant de façons de raconter la guerre, qu’il existe d’œuvres sur ce thème. Le sujet propose de lire l’article « guerre » issu du Dictionnaire philosophique écrit en 1764 par Voltaire. Ce texte, qui se présente comme un article de dictionnaire, est l’occasion pour le lecteur de découvrir une manière bien originale de dénoncer la guerre dans la littérature.

Il sera alors intéressant lors de cette étude de se questionner sur les différents rapports qu’entretient la littérature avec la guerre ainsi que sur la portée d’une argumentation directe et indirecte pour traiter ce thème, après avoir étudié plus précisément comment Voltaire dénonce la guerre dans son œuvre.

        Pour répondre à ces questions, une première partie mettra en avant différentes techniques qu’a employé Voltaire lors de l’écriture de « guerre » pour dénoncer les conflits armés. Ensuite, ces éléments seront complétés dans un second temps, de manière bien plus générale, pour préciser les différents liens possibles entre la littérature et la guerre. Enfin, une dernière partie aura pour objectif de comparer les argumentations directes et indirectes dans le cadre d’une œuvre sur ce thème.

        Voltaire nous propose à première vue un texte s’apparentant à un article de dictionnaire. Cependant, le lecteur comprend rapidement qu’il n’en est rien de tel et que l’auteur détourne  les codes pour en faire une parodie de conte merveilleux. Par exemple, l’emploi du présent de narration ou encore l’absence de précision sur les indications de temps ou de lieux est caractéristique des contes : « trois ou quatre cents ans », « une province ». Voltaire reprend également les attributs des personnages de conte. Le champ lexical de la noblesse est omniprésent : « prince », « maison », « comte ». Les personnages sont désignés par leur titre et non pas leur nom. Néanmoins, l’auteur compare les princes, prenant part à la bataille à de célèbres conquérants particulièrement cruels, tels que « Gengis Khan » et non à des princes charmants que l’on retrouve dans le merveilleux. Le lecteur comprend bien qu’il ne s’agit pas d’un conte merveilleux, mais plutôt d’un conte philosophique.

        Le ton merveilleux de son œuvre laisse alors rapidement place à l’ironie, dans le but de dénoncer l’absurdité de la guerre. Dès le début du texte, l’auteur ironise les justifications de cette bataille. En effet, le droit à l’héritage du prince paraît exagéré et n’est basé sur aucune preuve valable : « prétentions éloignées », « maison dont la mémoire ne subsiste plus ». De plus, un certain « droit divin » et « droit incontestable » proclamé par le prince et la noblesse elle-même, suffirait à rendre justice au prince. Voltaire emploie ici des tournures d’exagération afin de critiquer l’absence de justice à son époque, menant à des guerres absurdes et vides de sens, et souvent justifiées par le pouvoir de l’Église ou encore de la noblesse. Ces figures d’exagérations ou les antiphrases, telles que « le merveilleux de cette entreprise infernale » sont caractéristiques de ce registre. Cet outil permet ainsi à l’écrivain de faire comprendre la visée de son œuvre, comme cela était déjà le cas dans son conte philosophique Candide, dont le thème de la guerre est également dénoncé voire ridiculisé.

        Dans son œuvre, Voltaire tourne également l’armée au ridicule, dans le but d’en dénoncer sa brutalité. Les guerriers sont décrits comme des individus qui ne réfléchissent pas et qui sont influençables. Il agissent comme des marionnettes « les fait tourner à droite et à gauche » et se battent pour des raisons insignifiantes : l’argent ou « faire tout le mal possible » aux personnes qu’ils n’apprécient pas. Voltaire va même jusqu’à comparer les armées à des « moissonneurs », faisant référence à la mort et plus particulièrement à la faucheuse.

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