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En vous appuyant sur la Guerre d’Algérie, analysez le rapport entre travail de mémoire et devoir de mémoire en France depuis la fin de la guerre.

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Par   •  29 Avril 2019  •  Dissertation  •  2 803 Mots (12 Pages)  •  716 Vues

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En vous appuyant sur la Guerre d’Algérie, analysez le rapport entre travail de mémoire et devoir de mémoire en France depuis la fin de la guerre.

Ce 17 octobre, en fin de matinée, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies à Paris afin de commémorer l'un des épisodes les plus sanglants de la guerre d'Algérie. Il y a 57 ans, à l'appel des indépendantistes du FLN, 20 000 Algériens manifestaient dans les rues de la capitale contre le couvre-feu imposé par le préfet de police de l'époque, Maurice Papon. Cette nuit-là, la répression orchestrée par les forces de l'ordre a entraîné la mort de 200 à 400 personnes.

En 2018, cette évènement n’est pas oublier et c'est ainsi qu’une cérémonie d'hommage a lieu en France, pour insister sur la nécessité de poursuivre le travail et le devoir de mémoire au sujet de la guerre d'Algérie. Le devoir de mémoire apparaît alors comme un moyen de « rester en lien avec ses souvenirs individuels, avec la communauté des siens disparus, et avec un passé recomposé collectivement selon les sensibilités du présent » comme le dit si bien le philosophe Paul Ricœur. En outre l'injonction elle-même au « devoir de mémoire » exprime sans aucun doute l'inquiétude légitime de voir les évènements submergés par l'oubli, et c'est par des actions, des regroupements ou des ouvrages comme ceux-ci que la Guerre d'Algérie continue a occupé une place dans la vie de tout Français et Algériens. Néanmoins controversé de par la proximité de ce sujet, il s'est accompagné de la notion de travail de mémoire. Le travail de mémoire est un deuil, un processus qui, tout en rappelant le souvenir, le tient dans une intéressante distance, il est le plus souvent fournis par les historiens qui s’y applique scientifiquement à l’inverse du devoir de mémoire qui lui est fournis par les politiciens et donc par extension l’Etat. Ces deux notions, dans leur signification spécifique, entretiennent des rapports nombreux qui va jusqu’à définir un maillage conceptuel complexe.

Nous tenterons donc à travers cette dissertation de définir les termes de « travail de mémoire » et « devoir de mémoire » tout en s’appuyant surtout la relation que l’une entretien avec l’autre (et vice versa). Le contexte de la guerre d’Algérie et la manière dont elle est vécue en France après les accords d’Evian jusqu’à nos jours servira alors d’étude de cas pour comprendre les subtilités du rapport entre ces deux termes et répondra à plusieurs questions dont « Quelles mémoires pour la Guerre d’Algérie en France métropolitaine ? »

Nous analyserons alors les difficultés de l’instauration d’une mémoire en France contenu des risques d’effacement et la division du peuple, puis nous nous intéresserons à cette mémoire qui tente de s’instaurée et qui place le débat sur la réalité des évènements et l’histoire qui se retrouve souvent en décalage et cela jusqu’à aujourd’hui.

De 1954 à 1962, la guerre d'Algérie a été le conflit de décolonisation le plus douloureux pour

la France. Conquise à partir de 1830, l'Algérie était la seule colonie de peuplement de l'empire français et comptait donc un peu prés un million d'habitants européens. En conséquence la guerre d’Algérie n’a une place que plus importante aujourd'hui en France puisque plusieurs personnes sont concernées par cette guerre en raison de leurs origines qu’elles soient algérienne ou française d’Algérie il s'agit donc d'une mémoire particulièrement vivante et sensible. La sensibilité de ce sujet l’était davantage juste après la décision de De Gaulle par les accords d’Evian et le 3 juillet 1962. En accordant définitivement l’indépendance à l’Algérie De Gaulle permet la prolifération du doute identitaire. En outre, la succession de défaite de la France (Seconde guerre Mondial, Indépendance de l’Indochine …etc.) Créer un sentiment généraliser de honte ; ils désirent donc secrètement omettre une possible mémoire officielle de la guerre. En effet, ils préfèrent alors parler « d’évènement d’Algérie » un terme qui sera prononcé par le présidents de la République en personne et qui échoue donc à son devoir de mémoire envers cette guerre que seule la gauche radicale, dénoncera en employant l’expression de « guerre sans nom ».Le devoir de mémoire n’étant pas remplit aucune commémoration ni hommage ni même travail historique ne peut etre mise en œuvre et pour cause la sensibilité du sujet , la censure par l’Etat et aussi mais surtout la récence qui ne permet pas un recul sur un potentiel travail de mémoire . En conséquence le silence est observé autour des exactions de l'armée, tout comme sur les drames personnels vécus par les acteurs du conflit en France. A titre d’exemple, la Radio et la télévision français, à cette époque sont placées sous le contrôle direct de l'État et en conséquence, l'Élysée contrôlait entièrement l'information et s'arrogeait le droit de censure, la métropole ne percevait alors « les événements d'Algérie » que par le prisme de l'État. Les gouvernements des 4eme et 5eme républiques utilisent la censure non seulement pour des raisons de « sécurité militaire », mais aussi pour préserver le moral des français et empêcher la constitution d'une opposition. D’ailleurs plusieurs répressions et intimidations sont également employées, avec arrestations des journalistes et accusation des rédactions d'être des traitres à la patrie. Le plus grand scandale dû à la censure au cours de cette période est lié au livre « La Question » qui raconte l'interdiction d’un journal républicain en Algérie, l'arrestation de son directeur et sa torture par des militaires. Les articles qui traitent du livre sont saisis de même que le livre lui-même, et ceux pour motif « politique ». Il a en outre malgré sa condamnation considérablement contribué à révéler le phénomène de la torture en Algérie en confortant les témoignages qui s'étaient multipliés dans la presse au cours de l'année 1957, et a permis un premier abord du sujet. En cela le travail de mémoire est facilité et les historiens par l’émergence de certaines mémoires concurrentes, multiples et opposées de la guerre d’Algérie ont pu dresser un début de portrait-robot pour cette guerre encore mal identifié.

En effet comme nous avons pu l’évoqué les Français se sont divisés pendant le conflit entre

Partisans ou opposant de l'Algérie française, et par extension la rivalité de leurs

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