La foule

        « Jouir de la foule est un art », par cette phrase Charles Baudelaire, dans son poème La Foule, exprime son sentiment que de se sentir bien permis la foule n’est pas permis à tous. Aussi, on peut se demander si telle est vraiment le cas. Dans un premier temps, nous verrons par le biais de ce poème qu’en effet se sentir à l’aise en toute circonstance n’est pas chose facile. Dans un deuxième temps, nous relativiserons sur le fait que se sentir à l’aise parmi les autres peut s’apprendre.

        Tout au long de notre vie, nous sommes entourés par du monde. Certaines personnes seront à l’aise naturellement et l’on dira qu’elles sont comme des poissons dans l’eau. Prenons l’exemple du poème de Charles Baudelaire, La Foule. Dans celui-ci il exprimait le fait que d’être à l’aise parmi le monde est inné et que ce n’est accessible qu’à très peu de personnes. Il le compare même à de l’art. Pour l’auteur du poème, c’est une bénédiction reçue de créatures mythiques, les fées, de pouvoir détester la routine, de rester chez soi et d’avoir qu’une seule envie : fuir cette monotonie. Il va même jusqu’à expliquer que l’amour simple et commun est fade et il enjoint les gens à profiter des orgies et même à se prostituer l’âme, des termes forts qui traduise très bien son dégoût pour la vie simple et son amour pour l’ensemble des plaisirs. Pour les personnes qui comme Charles Baudelaire sont à l’aise parmi la foule, ils profiteront de chaque instant qui leur est présenté, de chaque moment. Ils vivront dans l’instant présent. D’un regard extérieur, ils semblent heureux.

        Mais est-ce que toutes ces personnes heureuses sont à l’aise parmi la foule ou l’ont elles simplement appris ?

        Dans son poème, le poète exprime que le fait de jouir de la foule est un art, mais quel type d’art ? Celui d’en profiter ou celui de se fondre dans la masse. En effet, toutes les personnes heureuses dans la foule ne l’ont pas été dès le début. Beaucoup ont dû apprendre à l’être ou du moins faire semblant de l’être. Pour cela, beaucoup ont utilisé des subterfuges, des masques ou tous simplement gommé des traits de leur personnalité qui dérangeaient, dans l’espoir de pouvoir jouir de cette foule et des plaisirs de la vie qu’elle pouvait offrir. On peut dire que ces personnes sont les caméléons de la foule. Mais est-ce que ces personnes, en s’intégrant à cette société d’actifs, de privilégiés, n’essaient pas de leurs apprendre quelque chose, en effet Charles Baudelaire contraste son poème avec cette phrase : « Il est bon d’apprendre aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier un instant leur sot orgueil, qu’il est de bonheur supérieur au leur, plus vaste et plus raffiné. »

        Pour conclure, ce poème illustre, pour moi, parfaitement ce que « seul parmi tous » signifie, en effet on y lit le bonheur que cela procure, mais aussi l’isolement que cela peut provoquer pour ceux qui doivent se camoufler.

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