La comédie humaine, Dante

Pour les articles homonymes, voir La Peau de chagrin (homonymie). ... dans la Comédie humaine, sans doute faillaitLa peau de chagrin dont le titre est passé dans le langage courant, ce qui est un rare mérite, est publié en 1831, la rédaction et l’action du roman prennent donc place sous la monarchie de Juillet, période de déceptions sur le plan historique, mais également période de foisonnement de la production littéraire, coïncidant avec le romantisme d’un côté et avec la naissance du roman réaliste de l’autre, sans oublier l’influence des littératures étrangères avec leur aspect métaphysique et fantastique. La Peau de chagrin, s’inscrivant dans un tel contexte historique et littéraire, reflète dès une première lecture, au carrefour de toutes ces tendances littéraires, et comportant une diversité d’influences et de styles, pose ainsi un vrai problème d’approche au critique. Une fois située dans ce contexte, comment la définir? Roman réaliste, conte fantastique, oriental, conte philosophique, confession autobiographique ou encore roman allégorique? Balzac intègre plus tard La Peau de Chagrin, œuvre de jeunesse, (seulement le deuxième ouvrage qu’il publie sous son nom après les Chouans) dans la Comédie Humaine le plaçant parmi les Etudes philosophiques, l’œuvre se révèle également faire partie d’Etudes des Mœurs par la peinture sociale qu’elle recèle. Michel Butor considère la Peau de Chagrin comme un anneau magique qui relie les Etudes des Mœurs aux Etudes Philosophiques. En effet, cette oeuvre hétéroclite voire éclectique fait fusionner styles et genres pour dégager une signification philosophique qui n’est que suggéré en moyen du sens littéral.

Nous nous intéresserons donc d’abord à la conjonction de symboles qui renvoient à la Société tout au long du récit, ensuite à sa portée fantastique et enfin au déploiement de l’allégorie à travers divers procédés de narration et de stylistique. La Peau de Chagrin révèle de prime abord la peinture d’une société désenchantée et corrompue. Le récit prend ses racines dans les événements de l’époque qui ne sont évoqués par Balzac que dans leur dimension influente sur les individus et sur les relations humaines. Dans un premier temps nous tenterons de faire ressortir l’allégorie « évidente » du texte, mise en valeur d’ailleurs dans l’épilogue ; Fœdora, la figure féminine sans cœur qui oriente la vie du protagoniste, à la quelle est consacré le tronc du récit, c’est la Société. Les diverses scènes (des salons de jeu, de l’orgie, de la théorie de dissipation, de la communauté des eaux thermales etc.) éparpillées tout au long du texte nous aideront à mettre en évidence la récurrence de l’allégorie de la société. Ensuite, considérant l’œuvre comme un speculum mundi, et la Peau de Chagrin comme le miroir de l’âme humaine, nous nous pencherons sur la dimension allégorique et/ou fantastique introduite par cet objet surnaturel, qui constitue le squelette même du texte. Nous essayerons d’interroger la possibilité d’une coexistence de l’allégorie et du fantastique tout en nous attardant sur les fonctions allégoriques de l’objet surnaturel, de l’objet « fantastique » qu’est la Peau de Chagrin. Enfin après avoir explicité les ambiguïtés de l’interprétation littéraire sur la problématique du genre, nous glisserons de l’allégorie

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