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La béte Humaine

Mémoire : La béte Humaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Septembre 2012  •  450 Mots (2 Pages)  •  1 973 Vues

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La Bête humaine est un roman d'Émile Zola publié en 1890, le dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Ce roman est le résultat de la fusion d'un roman sur la Justice, et d'un roman sur le monde ferroviaire, ce qui n'était pas dans le dessein initial de l'auteur.

L'histoire évoque le monde du chemin de fer et se déroule tout au long de la ligne Paris-Saint-Lazare - Le Havre. Entre les deux gares, décrites avec une grande précision, les héros ne cessent d'osciller, dans un trajet pendulaire, jouets des passions qui les dominent. De grand drames arriveront à mi-chemin du parcours, au croisement des destins, dans un tunnel, et au carrefour (lieu-dit imaginaire à consonance négative) de la Croix de Maufras.

On a coutume de dire que cette histoire comporte deux héros : d'une part le mécanicien Jacques Lantier et de l'autre sa locomotive, la Lison, que Lantier aime plus qu'une femme. La locomotive est une nouvelle métaphore de la machine, du progrès, qui broie les hommes, comme la mine de Germinal.

Outre son aspect documentaire, La Bête humaine est un roman noir, sorte de thriller du XIXe siècle qui a choqué les contemporains de Zola. On ne décompte pas moins de deux viols, plusieurs meurtres, au moins un suicide, et deux catastrophes, dont beaucoup sont inspirés de faits-divers réels. On a même soutenu que cette sombre et terrible avalanche, digne du grand Guignol, a nui à Zola, dans son éventuelle élection à l'académie française.

C'est aussi un roman sur l'hérédité, comme tout le cycle des Rougon-Macquart, Jacques souffrant d'une folie homicide que Zola rattache à l'alcoolisme des Macquart. Il est en effet le fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier (voir L'Assommoir). Il éprouve depuis l'enfance des douleurs qui lui traversent le crâne. Ces douleurs continuent à la puberté, s'accompagnant de pulsions meurtrières auxquelles il n'arrivera jamais à échapper vraiment : le désir physique d'une femme s'accompagne chez lui d'un irrésistible besoin de la tuer. Sur le point de posséder sa cousine Flore, il préfère fuir, car il s'apprêtait à la tuer. Plus tard, il parvient néanmoins à devenir l'amant de Séverine Roubaud et se croit guéri. Mais un jour, la bête reprend le dessus sur lui et il finit par massacrer sa maîtresse.

Le roman fourmille d'intrigues et de personnages secondaires, entremélés, se déchirant les uns, les autres. Zola se défend pourtant d'utiliser les recettes des feuiletonistes de son époque auxquels il s'opposait. Dans l'adaptation cinématographique qui en sera faite par Renoir, l'intrigue sera fortement épurée, voire partiellement réécrite.

Enfin, la bête humaine est un roman à charge sur la période de décadence bien caractéristique de la fin du second empire, aboutissement voulu du cycle des rougon-macquart.

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