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La Violence Chez Gondran, Colline

Dissertation : La Violence Chez Gondran, Colline. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Juin 2013  •  1 194 Mots (5 Pages)  •  1 318 Vues

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____Le texte que nous allons étudier est un extrait d'une œuvre de Jean Giono, Colline, publiée en 1929. Jean Giono est un auteur ayant appartenu au courant littéraire des Hussards, s'opposant à l'existentialisme.

Dans cet extrait, le registre dominant est le registre épique. On y découvre Gondran, qui après avoir tué de manière très violente un lézard a progressivement des remords et entre dans une phase de réflexions sur l'importance de la nature.

Comment Jean Giono représente t'il un homme face à la grandeur de la nature ?

Tout d'abord, on étudiera la violence de Gondran qui semble innexpliquée, puis, on montrera que la nature, un personnage à part entière, va faire entrer cet homme dans une phase de prise de conscience.

Gondran est acteur d'une violence innexpliquée.

D'abord, c'est un être muni d'une force extrême.

En effet, nous pouvons remarquer le vocabulaire de l'unique; "d'un bloc" (l.5) , "d'un coup de reins" (l.6-7).

Il forme un être indépendant lié à rien autour de lui.

L'homme est très fort, il apparaît très grand, comme un géant. On a aussi le champ lexical de la force avec "bloc de force" (l.18) , "la puissance gonfle ses bras" (l.18), "les larges mains" (l.19). Là encore, Gondran est assimilé à un géant. C'est un homme massif, et a bien l'intention de se servir de cet atout. L'expression "le bois en tremble" (l.20) montre une nouvelle fois la force de Gondran. Ses "larges mains" sont tellement munies de force, que le manche de sa bêche en tremble.

On constate également que Gondran est un être déterminé, qui va jusqu'à prendre plaisir à tuer cette pauvre bête.

En effet, l'assimilation bête/homme "Il veut être la bête maîtresse ; celle qui tue" (l.21) montre sa volonté de vaincre la bête. Son idée est déja construite, il veut absolument la tuer et va tout mettre en œuvre pour y parvenir.

De plus, la comparaison "Son souffle flotte comme un fil entre ses lèvres" (l.21-22) fait preuve de son envie grandissante à passer à l'acte. C'est comme s'il se concentrait pour tuer. A travers l'emploi du verbe s'acharner "Il s'acharne, à coups de talon" (l.25), on ressent la détermination de Gondran. Il ne laisse donc aucune chance à sa victime, il souhaite sa mort plus que tout et laisse paraître un certain plaisir. "sa colère se dissout dans une profonde aspiration d'air bleu." (l.34-35) donne l'impression d'un sentiment de libération ; Gondran se sent soulagé depuis qu'il a vu "du sang sur le tranchant de son outil" (l.33-34). Il semble en tirer satisfaction, comme s'il avait été en danger, comme si la vie de ce lézard avait un impact sur la sienne, et qu'il fallait à tout prix le sacrifier.

Enfin, Gondran va causer des souffrances à une nature à priori inférieure à lui. En effet, on retrouve le champs lexical de la peur et de la souffrance "trésaille" (l.11) , "tremble" (l.11) , "fait tête" (l.12).

Dès lors que l'homme saisit sa bêche, toute la nature se sent agressée ; il fait souffrir l'herbe qui trésaille, le goussan jaune qui tremble, et le lézard qui lutte. Suite au sacrifice, on retrouve le champ lexical de la souffrance ; "ce n'est plus qu'une poignée de boue qui frémit" (l.27-28) , "la languette [...] tremble encore dans la douleur inconsciente des nerfs écrasés" (l.29 à 31) , "une patte aux petits doigts emboulés se crispe dans la terre" (l.31-32). Même si son âme s'est envolée, son corps

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