LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Vengeance Dans Hamlet

Dissertations Gratuits : La Vengeance Dans Hamlet. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2013  •  4 574 Mots (19 Pages)  •  2 483 Vues

Page 1 sur 19

Revenge in Hamlet:

La vengeance, selon le dictionnaire, c’est le fait de se venger. C’est-à-dire, de faire du mal à quelqu’un afin de le punir d’une injure ou d’un dommage.

La vengeance représente une sorte d’obligation pour l’individu qui a subit des torts.

Elle correspond à une attitude normale, qui existe depuis toujours.

La victime ne doit pas se contenter de subir. Elle doit agir, châtier le responsable.

Dans la société, actuelle ou à l’époque, la vengeance correspond à une forme de justice.

Se venger, c’est faire justice soi-même, lorsque celle-ci a été bafouée et que personne n’a jugé bon d’y remettre de l’ordre.

C’est un cercle vicieux : «tu m’as fait du mal, donc je te fais du mal mais comme je t’ai fait du mal, tu m’en refais à nouveau.» Et ainsi de suite. Ca peut durer indéfiniment si personne n’y met un terme.

En fin de compte, la vengeance peut se définir, globalement, par un déchainement de fureur et un désir de justice, de réparation des torts causés.

Pour moi, la vengeance, c’est faire payer quelqu’un pour un acte méchant qu’il a commis.

Se venger, c’est le moyen pour une personne qui a subit cet acte, de ne pas être en reste, de ne pas montrer qu’il est «faible» mais aussi de faire souffrir l’autre autant qu’il l’a fait souffrir.

Le seul problème avec la vengeance, c’est que ça nous pousse à faire des choses qu’on aurait jamais fait si nous n’avions pas souffert et que, la plupart du temps, on regrette toute notre vie..

Je pense que la vengeance, ça fait du bien sur le moment mais après, la blessure est toujours là. Quand on se venge d’actes, pas très grave dans l’absolu, ça peut parfois ôter l’envie à l’autre de recommencer. Mais dans d’autres cas, ça peut nous envoyer en prison, réelle ou intérieure, peut-être même pour le restant de notre existence.

Dans Hamlet, la vengeance est un des thèmes principaux et Shakespeare l’explique à travers deux personnages différents.

D’abord, à travers Hamlet lui-même puis par Laërte, fils d’un seigneur

Sur fond de “crise sacrificielle”, Hamlet opère une rencontre de la vengeance et du théâtre autour du concept qui leur est commun: la répétition. En plaçant la mimesis au coeur de la vengeance hamlétienne, Shakespeare fait exploser en même temps qu’il l’illustre la Revenge Tragedy, soulignant la contradiction fondamentale entre vengeance et théâtre, et rendant au théâtre sa fonction sacrificielle initiale. Le problème de la vengeance dans Hamlet paraît s’articuler autour d’une dialectique entre répétition et représentation, purgation sanglante et purgation dramatique, où le théâtre met au jour les processus pervers de la répétition, souligne la faillite du sens qui en résulte pour accomplir enfin le rite sacrificiel dont son origine l’a fait dépositaire.

Le discours d’Ulysse dans Troilus and Cressida donne à la transgression et au désordre qui en résulte la même forme: l’abolition des différences et des hiérarchies qui fondent le sens[1]:

Take but degree away, untune that string,

And hark what discord follows! Each thing meets

In mere oppugnancy: the bounded waters

Should lift their bosoms higher than the shores,

And make a sop of all this solid globe:

Strength should be lord of imbecility,

And the rude son should strike his father dead:

Force should be right; or rather, right and wrong

(Between whose endless jar justice resides)

Should lose their names, and so should justice too.

Then everything includes itself in power,

Power into will, will into appetite;

And appetite, an universal wolf,

So doubly seconded with will and power,

Must perforce make an universal prey,

And last eat up itself (Troilus and Cressida, I. 3).[2]

Là où la différence — degree — fonde l’ordre:

L’ordre culturel n’est rien d’autre qu’un système organisé de différences; ce sont les écarts différentiels qui donnent aux individus leur “identité” qui leur permet de se situer les uns par rapport aux autres (Girard: 1972 76).

Son contraire institue le désordre, ainsi que le note Roger Caillois:

Tout mélange est une opération dangereuse qui tend à apporter de la confusion et du désordre, qui risque en particulier de brouiller des qualités qu’il importe de tenir séparées, si l’on veut qu’elles conservent leurs vertus spéciales. C’est pourquoi la plupart des interdits en vigueur dans les sociétés dites primitives sont en premier lieu des interdits de mélange (Caillois 26-7).

Que vienne à disparaître cette échelle des différences, “and hark what discord follows”. Cette métaphysique du mal que le discours d’Ulysse pose dans l’abstrait, les tragédies la mettent en oeuvre. Hamlet plus qu’une autre est la pièce de l’abolition des différences, signalée à titre programmatique dès l’ouverture, lorsque les sentinelles échangent leurs rôles et que la relève s’approprie le “qui va là ?” du factionnaire. Les personnages choriques, Marcellus d’abord, puis le messager de l’acte IV, soulignent le désordre du temps, devenu inapte à “distinguer le dimanche de la semaine . . . / Menant sous même joug la nuit avec le jour” [3] (I. 1. 76, 78), et celui de l’espace lorsque l’au­dace de Laërte est comparée à la folie de “l’océan qui déborde ses rives” (IV. 5. 99) [4].

Le désordre du macrocosme reflète les perturbations qui affectent le microcosme depuis le fratricide initial — qu’on entende par là le crime de Claudius ou celui de Caïn. Le texte revient sans cesse sur le fratricide originel, le crime de Caïn (I. 2. 105 ; V. 1. 65). Le meurtre de Claudius, suggère le texte, n’est que le maillon le plus récent d’une très longue chaîne. Ainsi,

...

Télécharger au format  txt (29 Kb)   pdf (257.6 Kb)   docx (22.2 Kb)  
Voir 18 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com